Petit conte de Noël : si le travail peut détruire, c’est aussi le travail qui sauve…

Artistes du Travail

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« Les secrets et les chemins du Parc », par Jean-Marie Alix, artiste-peintre

La spécificité du réseau Souffrance & Travail est de rappeler la centralité du travail dans la préservation de la santé psychique et physique de toutes et tous. C’est pour cela que nous ne laissons pas les salariés dans des situations de travail pathogènes et toxiques, car une fois qu’ils en sont sortis et que nous les avons soignés, l’essentiel est qu’ils retournent vers le travail qu’ils aiment faire, ailleurs et dans les meilleures conditions possibles. À ce titre, l’histoire de Monsieur Alix sera donc notre conte de Noël, puisqu’après un burnout et des années de perte de créativité, c’est bien le travail psychothérapique puis les retrouvailles avec son métier de dessinateur, qui l’ont remis debout.
Et nous vous présentons sous forme de vidéo les fabuleuses histoires que ses dessins racontent.

Marie Pezé.

Jean-Marie Alix

Natif du Périgord Noir, Jean-Marie Alix traversait les champs et les bois pour aller à l’école communale. Il adorait dessiner depuis sa plus tendre enfance. Plus tard, interne au Lycée Bertran-de-Born, à Périgueux, il obtient deux Bacs, littéraire et scientifique. En 1975, Jean-Mari « monte à Paris » pour des études artistiques à l’Académie Julian-ESAG pour une formation de graphiste concepteur ; s’intéressant aux liens entre Arts, Sciences et Technologies, il choisit de réaliser une thèse d’illustrations scientifiques pour son diplôme en 1979 sur le thème de « l’épaule douloureuse », en parallèle avec celle d’un doctorant en Médecine.

C’est en 1980 qu’il débute en tant qu’illustrateur indépendant. En même temps, il se passionne pour l’infographie et, à partir de 1985, travaille dans des entreprises de production d’images. En 1988, Jean-Marie fait une nouvelle exposition à Aix-en-Provence et un stage à L’INA, aux Gobelins et à Thomson Digital Images pour se développer dans l’infographie. En 1992, la direction de l’Esag-Penninghen l’engage pour monter son département infographique et y enseigner.

Le Burn-out

Fin 2007, il fait un Burn-out sévère. Il est arrêté, médicamenté, suivi en psychothérapie, mais ne pourra pas reprendre son poste et croit perdre son métier et son talent à tout jamais

En arrêt de travail, la seule activité dont il était capable, était de marcher plusieurs heures dans le parc des Buttes-Chaumont. Ce parc était pour lui un lieu propice au contact avec la nature et lui permettait de se ressourcer. Incapable de prendre les transports en commun et de dessiner ou de regarder un ordinateur, il est dans l’incapacité de retravailler et est en invalidité depuis 2010.

Retour au dessin et à l’espoir

C’est seulement à partir de 2012 qu’il s’achète une tablette graphique pour essayer de redessiner avec un ordinateur. Ses enfants lui offrent un nouvel ordinateur début 2013. En 2015, pour les remercier, il leur offre à chacun un album d’impressions jet d’encre avec les 3 premières images inspirées par sa vision imaginaire des « habitants du Parc » (sentinelles, processions et pachyderme du Pont).

En 2016, il reprend contact avec Marie Pezé pour lui présenter ses travaux. Elle l’encourage fortement à exposer. Il lui présente très régulièrement ses nouveaux dessins et ses planches de conception destinées à « synthétiser des Héroïnes ». En 2018, un lieu d’exposition est trouvé et sa candidature est acceptée. C’est en octobre 2019 qu’il expose ses premiers tableaux infographiques tirés sur toile et retouchés à l’acrylique : « Les secrets du parc ».

En février 2020, il rencontre une galeriste qui l’encourage à reprendre les techniques picturales traditionnelles. Le 11 mars, il part chercher des toiles et des couleurs acryliques. Le premier confinement sera pour lui comme une période « starter » propice à l’apprentissage des procédés picturaux qui lui permettront d’aboutir à l’exposition « sur les chemins du parc » réalisée juste avant le second confinement, en octobre 2020.

Vidéo

Il a réalisé cette vidéo pour exprimer ses sincères remerciements à Madame Marie Pezé, qui lui a permis de transformer le désespoir en Espoir.
Il reprend un rythme de travail et prépare une nouvelle exposition pour 2021.

Le site de Jean-Marie ALIX : https://jma-art.fr/

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