Le burn-out va-t-il devenir une maladie professionnelle ?

Burn Out

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Benoît Hamon présente un amendement au projet de loi sur le dialogue social pour faire reconnaître cette maladie du travail comme maladie professionnelle afin d’encourager les entreprises à prévenir les risques.

Benoît Hamon se lance dans la lutte contre le burn-out. L’ancien ministre de l’Éducation souhaite le faire reconnaître comme une maladie professionnelle dans le cadre du projet de loi sur le dialogue social, en discussion depuis mardi 19 mai à l’Assemblée nationale. Le socialiste veut présenter ce vendredi un amendement au texte.
Un amendement pour mieux prévenir les risques de burn-out
Aujourd’hui, le burn-out ne peut pas être reconnu comme maladie professionnelle car il faut que le taux d’incapacité du salarié atteigne les 25%, un taux extrêmement rare. Le frondeur propose donc un taux zéro qui permettrait de passer outre ce barrage. Les salariés jugeant que leur maladie est causée par leurs conditions de travail verraient leur dossier examiné systématiquement par les médecins mandatés par la sécurité sociale. Ce sont ces praticiens qui prendraient la décision.
Pour le salarié, obtenir la qualification de maladie professionnelle permet une prise en charge à 100%. L’autre intérêt, fait valoir l’ancien ministre : ces frais seraient imputés à la branche accident du travail et maladie professionnelle, la seule branche de la sécurité sociale à être bénéficiaire et intégralement financée par les cotisations patronales, ce qui encouragerait, pense-t-il, les entreprises à mieux prévenir les risques de burn-out.
Quels symptômes du burn-out ?
En France, il y aurait 3,2 millions de salariés exposés au syndrome d’épuisement professionnel. Un Français sur quatre est concerné par cette maladie. Le burn-out peut toucher tous les milieux, toutes les professions. « Il y a trois symptômes majeurs à retenir : la fatigue qui ne cède plus au repos, la perte du plaisir au travail, si ce n’est même la peur au ventre pour y aller, et enfin, le troisième symptôme important, le recours aux produits pour tenir », explique Marie Pezé, psychologue et responsable d’une consultation « souffrance au travail ».
« Au bout, ça peut être des formes très variées d’effondrement. Comme ne pas pouvoir se lever un lundi matin et être arrêté 6 mois, un an », mais on risque aussi de « faire un infarctus, faire un raptus suicidaire, donc il faut faire extrêmement attention aux premiers symptômes que l’on ressent et aller consulter tout de suite, prévient-elle. Quand on est en burn-out, si on est retiré du travail suffisamment longtemps et à temps, on retrouve sa joie de vivre ». En revanche, « si on renvoie le salarié trop tôt, il replonge », conclut la spécialiste.

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Burn out : vidéos de Souffrance et travail sur le syndrome d'épuisement professionnel

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