France Télécom, la mécanique de la chaise vide

Crimes Industriels, Emploi et Chômage, Stress Travail et Santé, Suicide Au Travail

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Didier Lombard n’est pas réputé pour la diplomatie de ses discours.

Ce vendredi 20 octobre 2006, le patron de France Télécom réunit deux cents cadres à la Maison de la chimie, à Paris. Dans cet amphithéâtre Art déco du très chic 7e arrondissement, ils sont en famille. Inutile de prendre des gants pour insister sur la nécessité d’une « transformation profonde » de l’entreprise et son corollaire, une réduction massive des effectifs. «Si l’on n’y arrive pas, on n’échappera pas au plan social. Il faut qu’on sorte de la position “mère poule”. Olivier Barberot – le DRH – va vous parler de ce qu’on a en tête. Ce sera un peu plus dirigiste que par le passé. C’est notre seule chance de faire les 22.000 [départs]», explique le PDG au micro. «En 2007, prévient-il, je les ferai d’une façon ou d’une autre, par la fenêtre ou par la porte.»
Ce soir-là, Didier Lombard expose son plan à trois ans : 22.000 départs, 14.000 mutations, et 6.000 embauches en compensation. Sur les 110.000 salariés que compte l’entreprise, une personne sur cinq doit partir. Assise dans un coin de la salle, Marie-Claude Marguerite, la secrétaire de l’Association des cadres dirigeants et supérieurs (l’Acsed), laisse tourner son magnétophone pour retranscrire le plus fidèlement possible les interventions. Les propos sont d’une telle violence que, dix jours plus tard, on lui demande de tout détruire. «Il ne doit rester aucune trace audio de cette convention», lui explique t-on.
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