[LE DROIT ET LA PRATIQUE] Face au mal-être dans l’entreprise, l’assistance sociale du travail a un rôle important dans la prévention des atteintes à la santé mentale. Mais comment accompagner et orienter les salariés qui rencontrent des difficultés sans trahir le secret professionnel ? [Publié le 26/11/2024 par Raymond Taube, Directeur de l’Institut de Droit Pratique.]
Au début d’une formation sur les risques psychosociaux (RPS) organisée pour un service social d’une grande entreprise, une assistante sociale m’interpelle : « Vous allez nous parler de harcèlement, de sexisme, de responsabilité, de nos relations avec le CSE, mais nous, tout ce qu’on a souvent à proposer aux salariés qui vont mal, c’est de la câlinothérapie ! »
Voici une bonne entrée en matière ! Il est vrai que dans les enquêtes consacrées aux RPS, de très nombreux salariés se disent stressés. Le stress n’est ni une définition juridique, ni même une pathologie, mais plutôt un symptôme qui peut dégénérer en maladie professionnelle. Et là, les choses peuvent devenir juridiques : quelle est la source du problème et comment le traiter ? Quelle est la responsabilité de l’employeur ? Le positionnement de l’assistante sociale du travail peut s’en trouver délicat :
« Je fais quoi, si le salarié me dit qu’il est victime de harcèlement, qu’il me demande de l’aider et d’alerter la hiérarchie, ou si je suis convoquée par le DRH ? »
Approche juridique
Rappelons quelques règles, car il est important que chaque protagoniste connaisse ses attributions et ses responsabilités pour bien accompagner la victime… Si elle est bien victime. Le propos peut choquer, mais il n’est pas rare qu’une distorsion entre la définition juridique du harcèlement ou de la discrimination et le ressenti du salarié conduise à l’échec de ses démarches judiciaires.
Il s’agit donc de distinguer ce qui relève du droit (harcèlement, discrimination, sexisme, conditions et parfois rythmes de travail…) de ce qui n’en relève pas.
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Pour aller plus loin
- Le réseau Souffrance et Travail s’ouvre aux assistantes sociales et aux assistants sociaux du travail !
- « La mécanique burn-out », France 5, mercredi 14 février 2018 à 20h50
- Les femmes, premières victimes du burn-out : « Du jour au lendemain, je n’ai plus réussi à lire ni à tenir une conversation avec mes enfants »
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