Les maisons de retraite traitent mal leurs pensionnaires faute d'effectifs

Stress Travail et Santé

Partager cet article :

«90% des établissements manquent de personnel», s’indigne l’Association des directeurs au service des personnes âgées. Une situation qui engendre de nombreux problèmes de «maltraitance institutionnelle».

La quasi-totalité des maisons de retraite en France n’est pas en mesure de répondre aux besoins de ses pensionnaires, affirme l’AD-PA , l’Association des directeurs au service des personnes âgées. Le représentant des établissements de personnes âgées tire ainsi la sonnette d’alarme: «90% des établissements manquent de personnel. Aujourd’hui, le rapport est d’environ deux pensionnaires pour un salarié en maison de retraite or dans les autres pays européen, le ratio est plutôt d’un salarié pour un pensionnaire», souligne Romain Gizolme, directeur de l’association. L’AD-PA interpelle ainsi les pouvoirs publics pour obtenir davantage de moyens. «Nous avons besoin d’au moins 100.000 salariés supplémentaires dans ces établissements pour un coût de 3,5 milliards d’euros», ajoute Romain Gizolme.
L’institution affirme en effet que cette situation engendre de nombreux problèmes de «maltraitance institutionnelle»: autrement dit les établissements n’apportent pas les soins pourtant nécessaires aux personnes âgées. Par exemple, «des personnes âgées doivent manger en 10 minutes ou porter des protections urinaires alors qu’elles pourraient aller aux toilettes. Elles sont insuffisamment accompagnées à la marche et sont contraintes de rester en fauteuils roulants ou alors elles sont alitées plus de 16h par jour», s’indigne l’AD-PA.
Résultat, «la perte d’autonomie des personnes âgées est très rapide dans ces conditions», indique Joseph Krummenacker, président de la Fédération nationale des associations de personnes âgées en établissements et de leurs familles. Le responsable de l’association affirme que les familles se plaignent régulièrement de la situation. «Aujourd’hui 15% des familles portent plainte mais la proportion de famille mécontentes du sort réservé à leur parent est bien plus importante. Nous recevons des alertes quotidiennement de la part des familles».
Un mécontentement d’autant plus fort que le coût de la pension est élevé, de l’ordre de 2200 euros par mois et par résident.
Via Le Figaro

A lire dans le magazine

Réseaux Sociaux

Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour des infos spéciales ou échanger avec les membres de la communauté.

Aidez-nous

Le site Souffrance et Travail est maintenu par l’association DCTH ainsi qu’une équipe bénévole. Vous pouvez nous aider à continuer notre travail.