Loiret : l'association Après ALD 45 aide à se réadapter à la vie professionnelle après un long arrêt maladie

Stress Travail et Santé

Partager cet article :

Reprendre le travail après une longue absence pour cause de maladie ou de burn-out n’est pas facile. L’association Après ALD 45 aide à se réadapter à la vie professionnelle.

Un français sur quatre connait ou connaitra durant sa vie professionnelle un cancer, une maladie de longue durée ou un burn-out. C’est un « accident » qui entraîne un long voire un très long arrêt de travail. Il faut du temps alors au salarié pour se soigner pour ensuite pouvoir reprendre son travail. Un tiers de personnes qui reprennent leur poste rencontre des difficultés : problème relationnel avec l’employeur ou avec les collègues, incapacité à reprendre le même poste… Des difficultés qui ont pour conséquences, perfois, la perte de l’emploi.
Dans notre pays, on soigne mais on ne prend pas toujours en compte l’après-maladie… Frédéric Lemière s’en est rendu compte : il y a quelques années, alors qu’il travaille comme ingénieur dans une société, les médecins lui diagnostiquent un cancer. Pour se soigner, il arrête de travailler pendant plusieurs mois. Le moment de la reprise arrive… Il se rend compte qu’il ne lui est pas facile de retrouver son poste de travail. C’est tout d’abord à mi-temps thérapeutique qu’il reprend le chemin du travail.
Parallèlement, il est depuis quelques temps bénévole à la ligue contre le cancer. Il est écoutant lors de groupes de parole. Il se rend compte qu’il n’y a pas de structure pour aider les personnes à se réadapter à la vie professionnelle. L’idée lui vient de créer une association pour aider ceux qui ont connu un cancer, une maladie de longue durée et qui se sont absentés longtemps du monde du travail. Il l’appelle « Après ALD 45 ». ALD pour Affection Longue Durée.

La maladie, c’est compliqué et je sais de quoi je parle. Le retour à l’emploi, c’est compliqué aussi et je sais aussi de quoi je parle. Ma propre expérience me permet d’apporter une aide aux personnes dans leur reprise du travail.  Frédéric Lemière

Frédéric Lemière suit alors une formation en « coaching » pour acquérir les outils pour aider toutes ces personnes à y voir plus clair : quelles sont leurs envies ? quels sont les freins qui apparaissent ? quid de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ? quelles sont les limites rencontrées ? Il a le recul nécessaire, entre distance et proximité : il sait écouter sans jugement.

Qu’est-ce que je peux faire ? pourquoi, comment et quand ?

Il crée des parcours de « remobilisation » avec des ateliers. L’objectif est d’amener la personne à réfléchir, à entreprendre un véritable travail sur elle, à se structurer et à mettre au point des actions qui vont lui faciliter le retour au travail. Ca commence toutjours par une réunion d‘information au cours de laquelle il échange avec la personne pour mettre au jour ses besoins. Ensuite, il crée des groupes de maximumu six personnes. Durant trois mois, ces personnes vont se retrouver tous les deux semaines pendant deux heures. Avant d’entamer un cycle d’ateliers, il présente les trois règles du jeu aux participants : la bienveillance, le respect des autres et l’écoute.

Au programme des ateliers :

? Réfléchir sur les répercussions du stress : comment la personne réagit quand elle est stressée
? Quelles sont les priorités dans la vie ? Quelles sont les valeurs ? Elles ont évolué avec la maladie…
? Quelles sont les envies, les besoins ?
? Quels sont les obstacles qui empêchent d’avancer ? Ce peut être des limites physiques, des freins, des blocages…
? Réfléchir sur les talents de chaque personne et s’appuyer dessus : comment la personne peut mettre en place des actions pour rebondir et reprendre son activité professionnelle, quels sont les points forts ?
? La communication aux autres : comment transmettre un message efficacement ? Gestion du regard des autres…
? Bilan

À chaque fin de séance, le participant emporte un « travail » à faire à la maison pour préparer l’atelier suivant. Entre deux ateliers, il y a deux semaines : c’est un temps nécessaire qui permet la réflexion.
Par exemple, pour travailler sur l’atelier « Talents », la personne doit répondre à des questions : que disent les autres de moi ? que disait-on de moi quand j’étais jeune ? qu’est-ce qui me semble facile ? qu’est-ce que j’aime faire ? quel savoir a-t-on l’impression de posséder depuis toujours ? qu’est-ce qu’on est capable de faire sans fatigue ?

Lire la suite sur le site france3-regions.francetvinfo.fr

A lire dans le magazine

Réseaux Sociaux

Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour des infos spéciales ou échanger avec les membres de la communauté.

Aidez-nous

Le site Souffrance et Travail est maintenu par l’association DCTH ainsi qu’une équipe bénévole. Vous pouvez nous aider à continuer notre travail.