Suicides à France Télécom : Le procès en appel fixé du 11 mai à début juillet 2022

Suicide Au Travail

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En première instance, le tribunal les avait condamné pour harcèlement moral institutionnel et collectif

Les anciens dirigeants de France Télécom à nouveau devant le juge. Condamnés en première instance pour harcèlement moral après une vague de suicides de salariés, l’ex-PDG Didier Lombard, l’ex-numéro 2 Louis-Pierre Wenès et d’autres responsables seront à nouveau jugés à partir du 11 mai, a décidé mercredi la cour d’appel de Paris. Le procès en appel se tiendra à raison d’une journée complète et de deux demi-journées par semaine en mai, puis de deux journées complètes par semaine ensuite, jusqu’à « début juillet » 2022, selon un calendrier fixé mercredi lors d’une audience intermédiaire.

France Télécom, première entreprise du CAC 40 condamnée pour un « harcèlement moral » institutionnel, n’avait pas fait appel, sa condamnation à la peine d’amende maximale de 75.000 euros est donc définitive. L’ex-DRH Olivier Barberot, qui avait aussi fait appel, « s’est désisté le 24 septembre », a indiqué mercredi son avocat devant la cour.

« Dégrader les conditions de travail des agents afin d’accélérer leurs départs »

Le 20 décembre 2019, le tribunal correctionnel de Paris avait, dans un jugement inédit, sanctionné un harcèlement moral institutionnel, collectif, « ayant eu pour cible plusieurs dizaines de milliers » de personnes. Les juges avaient condamné les trois ex-dirigeants à un an de prison, dont huit mois avec sursis, et 15.000 euros d’amende pour leur « rôle prééminent » dans la mise en place d’une politique de réduction des effectifs « jusqu’au-boutiste » sur la période 2007-2008.

Le tribunal avait estimé qu’ils avaient mis la « pression sur l’encadrement », qui « a répercuté cette pression » sur les agents, et mis en place « un plan concerté pour dégrader les conditions de travail des agents afin d’accélérer leurs départs », une politique qui « a créé un climat anxiogène ». Quatre autres responsables, condamnés à quatre mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende, seront rejugés pour complicité de harcèlement moral.

Lire la suite, « « Je me suicide à cause de France Télécom » », sur le site 20 Minutes

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