Comment bien répondre à votre patron ?

Emploi et Chômage, Stress Travail et Santé

Partager cet article :

Etre en désaccord avec sa hiérarchie sans aller au clash ? Une obligation dans le contexte économique actuel pour Agnès Muir-Poulle, professeure de management à Grenoble Ecole de management. Au sein de la chaire mindfulness, bien-être au travail et paix économique, elle développe l’idée « d’impertinence constructive ».

Qu’est-ce que l’impertinence constructive, que vous défendez dans votre livre, le Petit traité d’impertinence constructive ?
Il s’agit d’une compétence, la compétence de savoir exprimer ses questionnements, ses idées, ses gênes et d’engager un dialogue fertile avec sa hiérarchie dans le but de construire des solutions originales.
Pourquoi faire émerger ce concept ?
J’ai entendu Louis Gallois en parler. Cela m’a touchée car ce concept répondait à des paroles que j’avais déjà recueillies. Que ce soient des collaborateurs expliquant leur crainte, leur difficulté à parler avec leur hiérarchie, mais aussi des paroles de managers qui s’ennuient, deviennent autoritaires, à cause du manque de dialogue avec leurs équipes. Cela crée de la souffrance au travail. La parole empêchée, le manque de soutien, le manque d’autonomie, sont les trois risques psychosociaux principaux en entreprise.
Et puis, l’impertinence constructive permet de la créativité. Or, d’après l’indice mondial de l’innovation, en 2013, la France était 22e sur 143 pays. Si on ne peut être impertinent, on ne peut être innovant.
Votre approche s’apparente-t-elle à la mouvance du bien-être en entreprise ?
Je trouve que l’approche « soyez heureux » est culpabilisante pour les individus. Le bon fonctionnement d’une entreprise ne dépend pas uniquement de l’attitude de ses employés. L’impertinence constructive est une compétence d’intelligence collective. Elle ne dépend pas de l’individu uniquement mais bien de l’organisation. Nous croisons les approches psychologiques et celles de sociologie des organisations afin de travailler sur l’individu, les relations entre individus et l’organisation générale. Ces derniers points sont importants. Le travail en équipe est très essentiel en entreprise, pourtant, c’est le parent pauvre de l’Education nationale.

Lire la suite sur le site de l’Express

A lire dans le magazine

Réseaux Sociaux

Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour des infos spéciales ou échanger avec les membres de la communauté.

Aidez-nous

Le site Souffrance et Travail est maintenu par l’association DCTH ainsi qu’une équipe bénévole. Vous pouvez nous aider à continuer notre travail.