Coronavirus : le couple de l’Hérault ayant contraint une infirmière à déménager sera jugé en juin

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Ces propriétaires âgés de 75 et 80 craignaient d’être contaminés par le coronavirus. Ils comparaîtront le 29 juin devant le tribunal correctionnel de Montpellier.

Ayant contraint une infirmière anesthésiste à quitter son domicile par peur d’être contaminés par le Covid-19, un couple de propriétaires héraultais va devoir s’expliquer devant la justice. Ils sont convoqués le 29 juin pour être jugés à Montpellier, a annoncé mercredi le parquet.

Âgés de 75 et 80 ans, les propriétaires du logement situé à Montarnaud, à 20 km au nord-ouest de Montpellier, ont été présentés au parquet mercredi au terme de leur garde à vue et se sont vus notifier une convocation par procès-verbal à l’audience du tribunal correctionnel de Montpellier du 29 juin, précise le procureur de la République Fabrice Belargent dans un communiqué.

Ils seront poursuivis pour « emploi de voies de fait ou contrainte pour forcer des personnes à quitter leur lieu d’habitation », « harcèlement moral », « atteintes à l’intimité de la vie privée », « dégradations volontaires légères ».

Un acte « abject » pour le ministre du Logement

Le 31 mars, les gendarmes de la compagnie de Castelnau-le-Lez (Hérault) étaient intervenus pour assister Mélina Florès, infirmière du CHU de Montpellier, qui assurait avoir été contrainte de quitter l’habitation qu’elle occupait avec sa famille. L’affaire, relayée sur les réseaux sociaux et racontée par la presse, avait été jusqu’à susciter la colère du ministre du Logement. « Ce qu’ont fait ces gens est abject. Cela montre ce que la crise révèle de plus sombre chez les gens », s’est emporté Julien Denormandie dans La Provence.

La soignante, âgée de 37 ans, occupait avec son compagnon, sa mère et ses deux enfants, le rez-de-chaussée d’une maison dans le village de Montarnaud. Elle avait expliqué aux journalistes que ses propriétaires, qui logeaient à l’étage, craignaient d’être contaminés par coronavirus et avaient notamment coupé l’eau chaude, l’électricité et l’antenne de télé et faisaient beaucoup de bruit tôt le matin, pour la forcer à partir.

La mère de famille a, depuis, été relogée à Montpellier le temps du confinement. Son compagnon a trouvé refuge dans la maison de ses parents. Sa mère, elle, a dû regagner la maison de retraite dans laquelle elle logeait avant le confinement.

Via le Le Parisien

Lire également l’article de Maître Benoît ARVIS,  » PERSONNELS SOIGNANTS et ACCOMPAGNANTS : quels recours en cas de difficultés avec les voisins ? « 

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