Les risques psychosociaux sont devenus le deuxième motif d'arrêt maladie après la Covid (Malakoff Humanis)

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Selon les résultats 2020 du baromètre annuel de Malakoff Humanis sur l’absentéisme dans les entreprises dû aux arrêts maladie, tirés des études mensuelles réalisées par le Comptoir de la nouvelle entreprise entre mars et juin 2020, le nombre de salariés qui se sont vus prescrire un arrêt de travail au cours des douze derniers mois a baissé (36% contre 44% en 2019) en raison du confinement et du chômage partiel liés à la Covid-19.

Toutefois, 6% des arrêts de travail prescrits au cours des douze derniers mois sont liés à la Covid et 26% en avril, au plus fort de la crise.

En revanche, les arrêts longs (supérieurs à 30 jours) ont augmenté (+33% par rapport à 2019). Ils représentent 12% des arrêts maladie en 2020, contre 9% en 2019. L’étude montre également que la durée moyenne des arrêts longs est de 94 jours.

Par ailleurs, 44% des arrêts de plus d’un mois concernent des salariés de 50 ans et plus (contre 24% pour les 18-34 ans et 32% pour les 35-49 ans).

Enfin, toutes durées confondues, les trois premiers motifs des arrêts maladie prescrits sont la maladie ordinaire (29%), les troubles musculo-squelettiques (17%) et les troubles psychologiques (15%). Quant aux arrêts longs, ils sont dus à un accident ou un traumatisme (28%), à des troubles musculo-squelettiques (19%), ou à des troubles psychologiques (14%).

Et « la situation que nous traversons aura un impact sur la santé des salariés et les arrêts maladie », précise Malakoff Humanis. En raison, notamment, du report des soins durant le confinement (qui concernait un tiers des salariés), de la non-prise en charge de certaines maladies graves, pour donner la priorité aux patients infectés par le Coronavirus, ainsi que la montée des risques psychosociaux. Ces derniers, précise Malakoff Humanis, sont ainsi devenus le deuxième motif d’arrêts maladie en mai après la Covid.

Et ils ne seront pas sans conséquences sur les arrêts maladie à venir. Déjà, le taux de salariés arrêtés pour troubles psychologiques est passé de 9% début 2020 à 14%… Le coût de l’absentéisme maladie est un sujet d’inquiétude dans les entreprises. Ainsi, il préoccupe la moitié des chefs d’entreprise et 68% des dirigeants confrontés à des arrêts de longue durée. Les indemnités journalières sont en effet en augmentation continue depuis plusieurs années. Les versements ont augmenté de 23,2 % entre les périodes octobre 2018 – septembre 2019 et octobre 2019 – septembre 2020, selon les chiffres de l’Assurance Maladie.

Via le site www.info-socialrh.fr

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