Universités : seules 11% de femmes à la tête des facs françaises

Femmes Au Travail, Inégalités et Discriminations

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Les universitaires se mobilisent pour enrayer le «plafond de verre» réservé aux femmes dans l’enseignement supérieur et la recherche. Le «Réseau francophone de femmes responsables dans l’enseignement supérieur et la recherche» a ainsi été lancé ce mois-ci pour promouvoir l’accès des femmes aux hauts postes.

11% des présidents d’universités sont des présidentes. C’est le regrettable constat des universités françaises face à la parité. Pour contrer le phénomène du «plafond de verre», qui empêche les femmes d’accéder aux hauts postes, l’AUF (l’Agence universitaire de la Francophonie) met en place un «Réseau francophone de femmes responsables dans l’enseignement supérieur et la recherche». Objectif de ce réseau: ouvrir aux femmes l’accès aux postes à responsabilité. Ses membres sont issues d’Afrique, du Maghreb, du Moyen Orient, d’Europe et du continent américain.
Le réseau a été lancée lors d’un colloque à Dakar, les 13 et 14 novembre. «J’ai été vraiment assailli à la sortie», raconte Leila Saadé, coordinatrice du réseau. «Toutes ces dames voulaient s’inscrire, il y a eu un véritable engouement».
Un problème universel
Au Liban, d’où Leila Saadé gère le réseau, la situation est désastreuse. «Mais le plus étonnant, c’est que les chiffres sont quasiment identiques en France, les femmes sont invisibles aux hauts postes». Ainsi, en France, l’on trouve seulement 7% de femmes directrices en écoles d’ingénieurs. Dans le domaine de l’enseignement supérieur, seuls 23 % des professeurs sont des femmes en France, au Canada, en Belgique et au Vietnam. «La discrimination appartient au monde universitaire en général, ensuite c’est juste l’ampleur du phénomène qui change selon les pays. Pourtant, c’est un milieu très cultivé où la question de l’égalité ne devrait même pas se poser», se désole Leila Saadé.
Le réseau, qui doit encore trouver un statut juridique et lancer un appel à candidatures, se met doucement en place. Les élections des représentants auront lieu dans les prochains mois. En 2015, des modules de formation à distance seront lancés, véritables moyens d’action pour promouvoir la parité. Des cours sur la théorie du genre ou sur les outils pour accéder aux hauts postes de l’université seront dispensés aux femmes. Des opérations de communication seront également lancées. «L’objectif est d’atteindre la parité. Nous savons malheureusement que cela ne se fera pas à court terme, mais espérons avancer vers quelque chose de mieux», explique Madame Saadé.
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