Bangladesh : le propriétaire du Rana Plaza poursuivi pour assassinat

Crimes Industriels, Dans le Monde

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Au Bangladesh, le propriétaire du Rana Plaza, le bâtiment industriel qui s’était effondré le 24 avril 2013, provoquant la mort d’au moins 1 100 ouvriers, va être poursuivi pour assassinat, a rapporté dimanche 31 mai la police. Le dossier a été transmis à la justice, qui pourrait ainsi rendre un jugement dans un des pires désastres industriels au plan humain du monde.

« Assassinat de masse »
Mohammad Sohel Rana, propriétaire du bâtiment de neuf étages situé à Savar, à une trentaine de kilomètres de Dacca, figurait parmi les personnes dont l’inculpation était attendue, a déclaré Bijoy Krishna Kar, chef des enquêteurs. Selon lui, si les propriétaires de l’usine étaient reconnues coupables, ils encouraient la peine de mort. « Cela a été un assassinat de masse. Tous ont une responsabilité collective dans cette tragédie », a-t-il ajouté.
L’effondrement du bâtiment avait fait au moins onze cents morts et plus de quinze cents blessés. Les victimes y cousaient des vêtements pour des marques occidentales en échange de salaires misérables.
Arrêté à la frontière occidentale avec l’Inde alors qu’il tentait de quitter le pays quelques jours après le drame, Sohel Rana est devenu l’ennemi public numéro un au Bangladesh après que des survivants eurent raconté comment des milliers d’entre eux avaient été forcés d’entrer dans le bâtiment au début de la journée malgré des plaintes à propos de fissures apparaissant dans les murs. « Ils [Rana et les autres propriétaires] ont discuté et décidé de garder l’atelier ouvert. Ils ont envoyé les ouvriers à la mort de sang-froid », a déclaré M. Kar.

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