Policier depuis vingt-trois ans, Cyril Cros, qui a vécu dix-huit ans à Orléans, a créé l’association Assopol qui prend en compte le burn out, la prévention suicide et la souffrance des familles chez les forces de l’ordre (police, gendarmerie, douanes, pompiers). Vaste programme.
Si l’expérience personnelle de Cyril Cros a contribué à la création de l’association Assopol, ce sont également des faits divers qui l’ont incité à se lancer. Cyril Cros et un ami, chef d’entreprise, avaient été choqués par l’agression d’une violence inouïe de jeunes envers un équipage de police (en mai 2016 à Paris), où se trouvait également un emploi jeune.
« Nous nous étions dit qu’il fallait faire quelque chose », explique Cyril Cros. « Parce qu’on en sort jamais indemne. Ce sont des SSPT (syndromes de stress post-traumatique). » L’autre fait qui a déclenché tout cela, ce sont les pompiers qui se font de plus en plus agresser.
Des brigades où « ça fonctionne aux antidépresseurs »
Assopol (ASsociation de SOutien aux POliciers) est là pour faciliter l’aide aux membres des forces de l’ordre (policiers, gendarmes, douanes, pompiers, etc.) qui en ont besoin. « Je connais certaines brigades où ça fonctionne aux antidépresseurs », explique-t-il.
Depuis un peu plus d’un an d’existence, Assopol a déjà reçu environ 150 demandes en France dont une dizaine en région Centre-Val de Loire. S’il existe des psychologues et des centres médico-psychologiques, de son côté, Assopol a été créé « pour que la parole se libère », souligne Cyril Cros, quarante-quatre ans dont vingt-trois passés dans la police. « Avec les collègues, nous avons le même langage. Chaque métier a ses propres codes. Et nous leur proposons cet éventail de possibilités. »
Assopol pense également à l’entourage : « Nous prenons en charge la souffrance du ou de la collègue, mais aussi de sa famille. Et nous nous sommes engagés là-dessus. Notre rôle est d’essayer d’offrir un panel de solutions pour aider. »
L’association de Cyril Cros, qui a passé dix-huit ans à Orléans et dont une partie de la famille y vit encore, tient également à remplir un devoir de mémoire. « Pour les collègues tués dans l’exercice de leur fonction ou ceux qui ont mis fin à leurs jours. Afin de ne pas oublier. »
Autre objectif d’Assopol : retisser du lien avec la population. Qui a quelque peu disparu depuis la fin de la police de proximité. « Nous avons créé un partenariat avec l’association “Football Kids Academy” à Lille, Lyon, en région parisienne et à Bordeaux. Pour sensibiliser les enfants de 8 à 11 ans. Nous sommes dans la prévention et le dialogue. »
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