SOUFFRANCES AU TRAVAIL : la solitude des directrices et directeurs d’écoles
Le suicide de Christine Renon sonne comme un cri d’alarme, alors qu’un rapport de 2018 donne 4 directeurs sur 10 en état d’ « épuisement professionnel ». Partout en France, ils racontent un quotidien de surmenage, ignoré à leurs yeux par l’institution.
Car faute de personnel et de moyens, les directeurs additionnent les casquettes. Il faut devenir soignant pour un enfant blessé, gestionnaire pour les photocopieuses cassées, assistant social pour arbitrer les conflits entre profs et parents.
Le problème, c’est que toutes ces tâches du quotidien s’accumulent, parfois urgentes, souvent délicates. Elles dépassent largement le temps de travail. Et avec elles, une épée de Damoclès : la peur de fauter, de faire une erreur qui mette en danger la sécurité des enfants. Car les directeurs se trouvent souvent seuls décideurs, seuls responsables face à des parents en colère.
Les directeurs parlent d’une profession riche, variée, ils évoquent le plaisir de voir progresser les élèves. Mais ils pointent du doigt – notamment avec le mot-dièse #PasdeVague – une hiérarchie amorphe, des violences en hausse et des moyens insuffisants. Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, se dit prêt à réformer le statut des directeurs. Un rapport parlementaire évoque plutôt la nécessité de créer des postes, de repenser les rythmes scolaires.
Comment alléger la charge de travail qui pèse sur les directeurs d’école ? Comment mettre fin à ce sentiment de « solitude » qu’ils évoquent presque tous ? Faut-il repenser la hiérarchie, les rythmes scolaires ?
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