Billet de Catherine Caillot, Conseil RH et Coach certifiée, suite à la diffusion le 8 mars 2018 sur France2 du document « L’exécuteur » : confessions d’un DRH*
Amis DRH, coachs et vous tous tous Managers en entreprise,
Taire le nom de Voldemort est lui faire le crédit de la peur.
Didier Bille est aujourd’hui célèbre. La presse à scandales, avide de sujets sordides à donner en pâture à des lecteurs voyeurs et sûrs de leur bonne conscience s’en est chargée. Il est partout, sur les ondes, au petit matin, dans les journaux que l’on croyait respectables, meilleure vente affichée sur Amazon … C’est proprement insupportable !
Pour dénoncer le SYSTÈME dont il aurait été le jouet.
C’est oublier un peu vite que le système, c’est nous tous, et lui aussi pendant 22 ans.
Didier Bille serait victime des outils RH, et le valet de ceux qui le paient. C’est son choix et c’est pitoyable.
Depuis quand les outils ont-ils le pouvoir de nous dicter notre façon d’agir ? Comme tous les outils, ils peuvent être au service du meilleur comme du pire. Nous en avons de multiples exemples.
Nous sommes payés pour tenir nos positions et nous sommes responsables de nos actes et de la façon dont nous procédons.
Et même quand il est nécessaire de se séparer de quelqu’un, il y a de multiples façons de le faire, et non, tout n’est pas une question d’argent ! Selon notre attitude, la personne peut même en sortir grandie, avec une vraie 2e chance, ou totalement laminée pour des années … C’est notre choix, notre responsabilité et la noblesse de notre métier. Et oui, il faut du temps, du courage, du savoir-faire, du respect pour les autres, savoir résister aux pressions et faire mentir les étiquettes !
Il ne tient qu’à nous, amis DRH, conseils, coachs, et vous aussi, tous les managers au sein des entreprises, d’être complices, ou non, du Système.
Nous portons tous une part de responsabilité. Ceux –ils existent- qui appliquent la méthode Didier Bille, mais aussi tous ceux qui laissent faire, ne dénoncent pas, ferment les yeux, y trouvent un bénéfice trouble, une excuse à leur paresse ou leur lâcheté. Peut-être nous-mêmes un jour ou l’autre par lassitude, tristesse ou peur …
La seule parade est notre liberté à choisir jour après jour ce que nous voulons ou pas, et notre capacité à assumer les conséquences de nos choix et de nos actes.
C’est comme ça que Didier Bille perdra de sa crédibilité. Ne comptons pas sur les journalistes !
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