Les entretiens annuels d’évaluation vont-ils passer aux oubliettes ?

22 décembre 2015 | Entretien Individualisé

Accenture a décidé de les supprimer pour ses 330 000 employés dès 2016. Le processus est trop lourd, trop coûteux, pour des bénéfices peu importants, a-t-il argumenté. Comme le cabinet Deloitte, il le remplacera par des évaluations mission par mission.

L’année 2015 pourrait être la dernière des entretiens annuels d’évaluation des salariés. Le 21?juillet, dans le Washington Post, le PDG d’Accenture, Pierre Nanterme, sonnait le glas des entretiens annuels en annonçant leur suppression pour les 330 000 employés de la société dès l’année fiscale 2016, qui vient de commencer. Deloitte France affirme au Monde que le nouveau programme d’évaluation, « qui ne repose plus sur un entretien annuel, sera appliqué à l’ensemble des salariés dès 2016 ». Deux décisions qui méritent considération dans la mesure où ces entreprises donnent le « la » des pratiques de management dans tous les pays où elles sont implantées.
Dans les grandes entreprises, les entretiens annuels ont souvent lieu de novembre à février. Leur objectif est d’évaluer le travail du salarié dans son poste au cours de l’année écoulée. C’est aussi l’outil le plus répandu pour aborder les mobilités professionnelles, note l’Association pour l’emploi des cadres. « C’est sur ce bilan que se fonde l’entretien sur les perspectives professionnelles devenu obligatoire tous les deux ans », explique Chantal Hémard, sociologue à l’université Paris-I.
Mais ce « processus est trop lourd, trop coûteux, et le bénéfice peu important », expliquait le PDG d’Accenture pour justifier sa décision. « Nous allons arrêter 90 % de ce que nous faisions par le passé », a-t-il déclaré au Washington Post, pour mettre en place une évaluation plus directe de « chacun dans son rôle » au fil des missions.

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