Vous pensez avoir un boss incompétent ou problématique ? Il n’est pas difficile de trouver confirmation auprès des multiples articles qui déroulent des listes de personnalités « mauvaises » au travail. Mais comment repérer – efficacement – un patron qui ne nous veut pas que du bien ?
En ligne, les listes citant les pires patrons pullulent, nous permettant, parfois, de trouver confirmation (même si ces articles sont rarement étayés).
À l’image d’un récent article Stylist UK, recensant les dix types de « mauvais supérieur », dans lequel on retrouve des dénominations toutes plus originales les unes que les autres, allant du boss « collectionneur » (qui garde toutes les informations pour lui-même), à la personnalité « pompier » (qui éteint les problèmes à l’instant T, mais ne peut se projeter dans la stratégie à long terme).
S’il n’est pas forcément un manager toxique, le « mauvais » patron peut toutefois nuire au bien-être du salarié et, même, à la longue, à sa santé mentale.
Cependant, se détacher de ces listes qui nomment des signes finalement relativement vagues, que l’on pourrait retrouver chez nombre de personnes autour de nous, est primordial pour savoir si l’on a réellement à faire à une personne qui nous mène – professionnellement – dans le mur.
D’ailleurs, d’après Sébastien Hof, psychologue du travail, difficile de dessiner précisément les contours d’un piètre boss. « Finalement, le côté ‘mauvais’ peut être différent selon les personnes, ce qu’elles recherchent et ce qu’elles apprécient au travail », nuance-t-il d’entrée.
Alors, c’est quoi finalement un « mauvais » patron ?
Communication, surveillance, objectifs surestimés : sur quels aspects un patron est-il « mauvais » ?
L’important, selon le spécialiste, est d’abord de différencier les sujets sur lesquels le supérieur peut être qualifié de mauvais. Il en existe deux principaux.
« Si le problème est centré sur l’activité, on va se demander en quoi il ne remplit pas son rôle, vis-à-vis de l’activité. Si le problème est centré sur l’humain, on va alors questionner des comportements ou remarques problématiques », débute le psychologue.
En effet, l’étiquette de mauvais boss peut venir se poser sur différents aspects de cette personnalité redoutée. Est-ce que votre patron surestime les objectifs de l’entreprise ? Est-il un piètre communiquant ? Fait-il régner la terreur à coup de techniques de surveillance en tout genre ? Heureusement, le full package n’est finalement que très rare, rassure Sebastien Hof.
« Oui, il peut y avoir des modes de fonctionnement plutôt pervers, comme par exemple souffler le chaud et le froid. Mais bien souvent, ce ne sont pas des personnes qui cherchent à faire mal. Mais plutôt qui ressentent une pression, mise plus haut, et qui exécutent des ordres, sans forcément savoir bien le faire », poursuit-il.
Des techniques de management pathogènes à repérer
Parfois, c’est même cette volonté de bien faire, en préférant être régit par les règles – ce qui rassure certaines personnalités, précise le psychologue du travail – qui heurte les salariés.
Sébastien Hof, membre du réseau européen des consultations souffrance et travail explique même qu’il existe ce que certains spécialistes de la psyché nomment les « normopathes » – comprenez ceux qui adorent les protocoles. « Mais, à vivre dans le monde absolu de la norme et à vouloir faire en sorte que le monde y réponde, les actions finissent par ne plus avoir de sens », explique-t-il.
Toutefois, l’expert expose une liste (non-exhaustive) de « techniques de management pathogènes », qui peuvent avoir des effets délétères sur la santé mentale des salarié.es.
…
Lire la suite sur le site www.marieclaire.fr