Santé au travail : les PME font des efforts concrets

17 mars 2015 | Stress Travail et Santé

Selon un sondage Viavoice pour l’INRS, les petites entreprises classent moins haut dans leurs priorités ce sujet.

L’entrée en vigueur du compte pénibilité fait pousser des cris d’orfraie aux organisations patronales, qui dénoncent en particulier sa complexité pour les PME. Mais la question de la santé et de la sécurité au travail n’en est pas devenue pour autant un sujet majeur pour les patrons de PME, si l’on en croit le sondage réalisé par l’institut Viavoice pour l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) que ce dernier publie aujourd’hui.
En 2010, date de la précédente enquête, 31 % des patrons des entreprises de moins de 10 salariés (TPE) citaient le sujet parmi leurs préoccupations et 9 % en faisaient même la première. Les pourcentages étaient respectivement de 37 % et 18 % pour les PME de 10 à 50 salariés. Quatre ans plus tard, la baisse est générale : 26 % des dirigeants de TPE citent le sujet (9 % en premier) et 35 % des dirigeants de PME le font aussi (18 % en premier).
La crise n’est pas pour rien dans ce recul. Le repli constaté va de pair avec la forte progression d’une autre préoccupation : les questions financières (gestion de la trésorerie, problèmes de facturation…). Elles sont la priorité pour 37 % des chefs d’entreprises de moins de 10 salariés et 34 % de ceux de 10 à 50 salariés contre respectivement 29 % et 26 % il y a cinq ans.
Davantage de protection individuelle et collective
Mais il semble y avoir toutefois une certaine prise de conscience de la nécessité de mesures de prévention en matière de santé et de sécurité au travail. Au total, 61 % des très petites entreprises ont mis en place des moyens de protection individuelle de leurs salariés contre 45 % en 2010. La proportion est même de 93 % dans les entreprises de 10 à 50 salariés (99 % dans le BTP) contre 74 % en 2010. La mise en place de moyens de protection collective a aussi augmenté, même si elle reste moins fréquente avec respectivement 37 % contre 28 % dans les TPE et 67 % contre 60 % dans les PME. S’y ajoute, chez ces dernières, une nette hausse des actions de formation des salariés (71 % ont cité cette mesure en 2014 contre 59 % en 2010).
Interrogés plus précisément sur les risques que courent leurs salariés en matière de santé et de sécurité au travail, les patrons citent en premier lieu ceux de chute, ceux liés à l’activité physique et les accidents de la route. Les risques psychosociaux – sujet bien plus médiatisé – sont, eux, jugés faibles (cités par 5 % des entreprises de 10 à 50 et 8 % des plus petites).
Voir l’infographie sur le site des Échos

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