« Il n’est plus possible de penser les effets de la science et de la technologie comme intrinsèquement positifs », constate le sociologue dans la préface de Un monde meilleur.
Or, ajoute-il, « plutôt que d’adapter de façon raisonnée les technologies aux finalités du travail, c’est ce dernier qui, baignant dans une attitude idéologique, a dû se plier aux règles technologiques, produisant dans de très nombreux cas des effets négatifs », dont les risques psychosociaux ne sont pas les moindres.
Thierry Venin, docteur associé au laboratoire Société environnement territoire (université de Pau et des pays de l’Adour-CNRS) et directeur de l’Agence départementale du numérique (Pyrénées-Atlantiques), pointe les conséquences de « l’absence de prise de conscience du nouvel écosystème numérique de travail tertiaire » – la prise de pouvoir du numérique – qui renforce « les effets pervers de la tyrannie du moment » et le stress qui l’accompagne, dont 24 % des hommes et 37 % des femmes souffrent dans le cadre de leur travail.
Une étude montre d’ailleurs que ceux qui travaillent régulièrement trois ou quatre heures de plus que la durée normale augmentent de 60 % le risque de développer des problèmes cardiaques, ce à quoi conduit « la généralisation de la laisse électronique » et le travail à la maison.
…
Lire la suite sur le site du Monde