Les conditions de travail des fonctionnaires s’améliorent selon la Dares

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Une enquête Dares Analyse de décembre 2017 dresse un bilan des évolutions récentes des conditions de travail et des risques psychosociaux, en particulier dans le secteur public.

Il y est mis en évidence un recul des comportements hostiles et un maintien des contraintes physiques globalement stabilisées à un niveau qui reste élevé. Les contraintes de rythme de travail restent stables. Certaines contraintes psychosociales (charge mentale en diminution, horaires moins contraignants, soutien social fort et stabilisation de la demande émotionnelle) sont en diminution. Une baisse des risques psychosociaux plus importante est observée dans la fonction publique de l’État (FPE).

Évolutions des contraintes de travail

En 2016, 44 % des agents déclarent « devoir penser à trop de choses à la fois » contre 49 % en 2013. La stabilisation de l’intensité du travail s’accompagne d’une réduction de la charge mentale. Le fait de déclarer « travailler sous pression » concerne 33 % des agents de la FPE en 2016 après 41 % en 2013. De même, le sentiment de ne pas être reconnu pour son travail baisse fortement notamment dans la fonction publique hospitalière (FPH).
Les tensions avec le public augmentent dans la FPH avec 60 % d’agents travaillant en relation avec le public contre 55 % en 2013. Les marges d’autonomie diminuent tandis que l’intensité dans le travail augmente fortement. Les contraintes de vigilance continuent de s’accroître : en 2016, 43 % des agents publics déclarent ne pas pouvoir quitter leur travail des yeux, soit quatre points de plus qu’en 2013.
Particulièrement pour les femmes, le travail dans l’urgence continue à augmenter. Elles sont plus nombreuses à « devoir fréquemment abandonner une tâche pour une autre plus urgente ». Cette hausse s’observe surtout pour les employés administratifs, catégorie où les femmes sont plus nombreuses. 45 % des agents disent devoir se dépêcher « toujours ou souvent » ; la pression temporelle ressentie se tasse ainsi légèrement.

Progression du sentiment de reconnaissance

Le travail tend à devenir plus répétitif. Toutefois, de plus en plus de fonctionnaires déclarent que leur travail leur permet d’apprendre des choses nouvelles. Ils sont de moins en moins nombreux à « choisir eux-mêmes la façon d’atteindre les objectifs fixés » et à « ne pas avoir de délais ou à pouvoir faire varier les délais fixés ». À catégorie socioprofessionnelle identique, les femmes continuent à avoir moins de latitude pour organiser leur travail que les hommes.
Le contact avec le public engendre souvent de l’intensité émotionnelle au travail : 54 % des agents disent devoir « calmer des gens » et 46 % des salariés déclarent côtoyer « des personnes en situation de détresse », deux chiffres en légère hausse entre 2013 et 2016. 10 % des agents pensent « faire toujours ou souvent des choses qu’ils désapprouvent » en 2016 comme en 2013. Cependant, ils signalent moins souvent « devoir cacher leurs émotions ».
Toutes fonctions publiques confondues, les contraintes horaires, les tensions dans les rapports avec les collègues ou le supérieur hiérarchique sont stables. Il est observé peu de changements pour le travail du samedi, du dimanche ou de nuit. Le soutien social dans le travail est fort, l’ambiance de travail moins tendue. Le sentiment de reconnaissance s’améliore, les situations de violence morale, bien que demeurant encore très fréquentes, sont en recul.
La réduction des expositions aux contraintes et risques physiques pour toutes les catégories socioprofessionnelles ainsi que la généralisation des entretiens professionnels, ne sont pas étrangers à ces bons résultats.
Via le site www.weka.fr
Source : Quelles sont les évolutions récentes des conditions de travail et des risques psychosociaux ?, Dares Analyse n° 082, décembre 2017
 

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