Les troubles psychiques reconnus comme accidents du travail ou maladies professionnelles sont en hausse. Et cela concerne davantage les femmes que les hommes. L’augmentation pourrait venir d’un accroissement des risques psycho-sociaux mais aussi d’une plus large prise de conscience.
Dépressions, burn out, troubles anxieux, états de stress post-traumatique, traumatisme psychologique… ces troubles psychiques peuvent constituer un accident du travail ou une maladie professionnelle. Les cas augmentent, d’après la Revue Prescrire.
112 jours d’arrêt en moyenne
Les arrêts de travail sont en moyenne de 112 jours pour les troubles psychiques reconnus comme accidents du travail. Ce qui correspond au double du temps constaté pour l’ensemble des accidents du travail, toutes causes confondues. Cette moyenne est de 400 jours en cas de maladie professionnelle.
Les femmes plus exposées
Dans environ 6 cas sur 10, les troubles psychiques concernent des femmes, parce qu’elles sont davantage présentes dans des métiers exposant davantage aux risques psychosociaux : le secteur médicosocial, le transport de voyageurs et le commerce de détail.
En chiffre : selon des estimations établies notamment par l’Inserm, entre 120 000 et 400 000 personnes seraient atteintes de troubles psychiques liés au travail.
Une sous-estimation
Mais ces données ont des limites. En effet, « elles ne portent que sur une fraction des salariés, principalement du secteur privé », note Prescrire. De plus, « tous les troubles psychiques liés au travail ne sont pas déclarés ». Les raisons ? « Une opposition des employeurs à faire la déclaration, les craintes des salariés pour leur emploi, une réticence ou information insuffisante des médecins », suggère la revue.
Résultat, difficile de « savoir quelle part de l’augmentation constatée des troubles psychiques reconnus comme liés au travail relève d’une hausse réelle des risques psychosociaux, ou d’une plus grande prise de conscience de la part des travailleurs et des médecins ».
Via le site www.estrepublicain.fr