Les politiques d’austérité nuisent à la promotion et à la place des femmes dans le monde du travail, selon un rapport ONU Femmes publié dans sept villes du monde ce jour, dont Londres.
Dans son rapport, l’entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes déplore qu’à « une époque de richesses mondiales sans précédent » des millions de femmes soient encore « reléguées à des emplois peu rémunérés et de qualité médiocre » et se voient encore « refuser les soins de santé de base ainsi que l’accès à de l’eau propre et à des systèmes d’assainissement décents ».
Dans le monde, le salaire moyen des femmes est toujours inférieur de 24% à celui des hommes, un écart qui s’amplifie encore si les femmes ont des enfants. « De Wall Street aux champs de canne à sucre, les normes entre les deux sexes se font au détriment des femmes », a souligné la directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, aujourd’hui à Londres.
Dans les régions en développement, note le rapport, jusqu’à 95% des emplois occupés par les femmes ne sont pas protégés par les lois sur le travail et ne bénéficient pas de protection sociale. Mais dans les pays occidentaux aussi, les écarts restent importants. En France et en Suède, sur toute une vie, une femme peut s’attendre à gagner 31% de moins qu’un homme. En Allemagne et en Turquie, c’est même respectivement 49% et 75% de moins.
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