Environ trois actifs sur dix déclarent avoir été victimes d’au moins une discrimination au travail et la grande majorité estime que la crise augmente le risque d’être touché, selon un baromètre réalisé par l’Ifop et rendu public lundi. Selon cette sixième édition du baromètre réalisé pour le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT), 29% des agents de la fonction publique et 30% des salariés du privé déclarent avoir été la cible de discrimination au moins une fois. L’année précédente, ils étaient 26% dans cette situation dans le public et 28% dans le privé.
Pour les personnes interrogées, dont 34% ont été témoins d’au moins une discrimination, la crise et la détérioration de la situation sur le marché de l’emploi ont une forte influence sur la fréquence des discriminations dans le travail. 81% d’entre elles jugent en effet que cela augmente le risque.
Dans le détail, les principaux critères de discrimination cités par les victimes sont liés à l’âge (en particulier dans le privé: 32%, contre 20% dans le public), le sexe (22% et 26% respectivement) et la grossesse ou la maternité (21% et 24%). Logiquement, les femmes sont plus touchées que les hommes (+11 points dans le privé et 8 points dans le public) Les responsables désignés par les victimes sont la direction et le supérieur hiérarchique direct, suivi des collègues de travail. Près de quatre victimes sur dix rapportent par ailleurs n’avoir rien dit (40% dans le public, 38% dans le privé), principalement parce qu’elles pensaient que cela n’aurait rien changé.
Voir l’article original sur le site du Figaro.
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