Pays de la Loire. Petites entreprises : davantage à l'abri du stress [étude]

07 novembre 2014 | Stress Travail et Santé

Des « relations humaines de meilleure qualité » les protègent, selon une enquête inédite. Les TPE représentent plus du quart des entreprises de la région.

65 500 TPE en Pays de la Loire
Stress, suicide, mal-être. Ces questions de santé au travail sont souvent abordées quand il s’agit des grandes et moyennes entreprises, mais pas pour les très petites qui emploient moins de dix salariés. Jusqu’à présent, aucune étude ne permettait de dire si elles étaient, ou non, mieux protégées des risques psychosociaux. L’observatoire Alptis de la protection sociale a confié une étude sociologique à des chercheurs qui ont enquêté auprès de salariés et dirigeants de très petites entreprises. En Pays de la Loire, on compte 65 500 établissements qui représentent plus du quart des entreprises, 27,7 % très exactement. Elles emploient 208 800 salariés dans la construction, le commerce, les transports…

« Heureux au travail ! »

Premier constat : alors qu’ils travaillent plus longtemps et ont un salaire plus bas (en moyenne de 19 %) que dans les grandes et moyennes entreprises, 80 % des salariés de TPE se disent « heureux au travail ». Et 41 % se sentent « attachés à leur employeur », contre 27 % dans une plus grande entreprise, relève aussi l’étude. Le stress n’est pas absent, mais la proximité entre salariés et dirigeants, la possibilité de régler les conflits de façon informelle et la souplesse d’organisation du travail en réduisent l’impact. «La solidarité et la confiance, le côté plus humain des TPE permettent de désamorcer directement les conflits», relève le sociologue Marc Lauriol.

Modèle à part

La TPE aurait-elle toutes les qualités pour juguler le stress ? « Le modèle d’entreprise artisanale, souvent familiale, où l’on perpétue l’esprit maison, a tendance à disparaître, observent les chercheurs. De plus en plus de gestionnaires dirigent des TPE. » Revers de la médaille à la taille : trop de proximité peut générer des abus difficiles à dénoncer. Une trop grande implication, surtout du dirigeant, peut aussi communiquer du stress aux salariés. Et même si elles ne sont pas épargnées par la crise, « la marge de flexibilité des TPE fait qu’elles sont mieux armées et moins exposées au stress grandissant », juge le sociologue.
Via Ouest-France Entreprises

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