C’est le livre d’Agnès Vandevelde-Rougale, «La novlangue managériale» aux éditions Érès qui a été récompensé dans la catégorie «Experts».
En l’absence d’Agnès Vandevelde-Rougale qui vit à Belgrade, c’est Vincent de Gaulejac, le directeur de la collection de Sociologie clinique chez Érès, qui a reçu le trophée en cristal d’Arques et l’œuvre d’Anmarie Léon, l’artiste retenue en 2018 par le Toit Citoyen pour récompenser les lauréats.
Cette artiste est un sculpteur rare à la tête d’un univers de… têtes en buste ou en bouquet, empalées sur des tiges qui sont tout sauf des fourches… Son art n’est pas révolutionnaire mais il inspire et dégage une force et une beauté telles que l’on reste marqué par les œuvres d’Anmarie Léon !
L’ouvrage :
Nourri d’une recherche socio-anthropologique, cet ouvrage présente une analyse du langage utilisé dans le management en articulant les registres de la pensée, de l’éprouvé et de l’action. Avec des illustrations saisissantes et des références théoriques diversifiées, l’auteur analyse les dévastations qu’occasionne le management moderne en toute tranquillité, en toute impunité :celui-ci ne provoque pas seulement du mal-être au travail. Par l’utilisation de sa novlangue, il participe aussi et surtout au corsetage des imaginaires, au façonnage des univers symboliques, au formatage des émotions, à l’écrasement des intelligences individuelles et collectives.
Agnès Vandevelde-Rougale ne se contente pas de démonter le processus d’intériorisation du discours dominant, elle souligne le potentiel de résistance de l’individu et les voies qui s’offrent à lui pour se dégager de ces entraves langagières et faire face à la violence plus ou moins ordinaire à l’œuvre dans les organisations.