La France n’arrive qu’au 65ème rang mondial en matière de participation et opportunités économiques des femmes.
Les inégalités au travail entre hommes et femmes se sont creusées cette année. A ce rythme, il faudrait attendre 257 ans pour parvenir à la parité dans ce domaine, alerte mardi le Forum économique mondial (WEF). Dans son rapport annuel sur la parité dans le monde, le WEF enregistre des améliorations dans tous les domaines, sauf dans le monde du travail.
L’étude, qui porte sur 153 pays, observe la parité entre les hommes et les femmes dans les domaines de la santé, de l’éducation, du travail et de la politique. Elle montre qu’il faudrait 99,5 ans pour parvenir à une parité moyenne globale, contre 108 l’an dernier. Selon le rapport, l’amélioration de cette année peut être attribuée en grande partie à l’augmentation significative du nombre de femmes en politique.
Les domaines de la scolarité et de la santé sont très proches de la parité (96,1% et 95,7% respectivement). «L’autre grand champ de bataille», outre la politique, est la parité économique, pointe le WEF. Il s’agit d’ailleurs du seul indicateur qui s’est détérioré cette année. Même si l’écart dans le domaine du travail est moindre qu’il y a près de 15 ans, le fossé s’est creusé en 2019 à 257 ans, contre 202 ans l’an dernier, avec un écart salarial global de 40%.
Le rapport attribue cet écart économique à «la part obstinément faible des femmes occupant des postes d’encadrement ou de direction, à la stagnation de leur salaire et, enfin, à leur faible participation à la population active et aux revenus». «Un des plus grands défis pour combler cet écart est la sous-représentation des femmes dans les activités émergentes, tels que le cloud computing, l’ingénierie et les données et l’Intelligence artificielle», analyse le WEF.
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