Valérie Couteron, photographe indépendante, partage avec nous chaque mois une de ses magnifiques séries sur le monde du travail. Voici la quatrième, sur les ouvriers d’abattoir.
Chaque jour, dans l’abattoir Bernard-Jean Floc’h à Locminé, 7000 à 7500 porcs sont abattus.
Tout y est extrême. Le bruit, le froid, l’odeur, les cadences de travail et bien sûr la production elle-même, des milliers de cadavres qui se font couper et découper de la tête au pied car comme tout le monde le sait, «dans le cochon tout est bon!».
J’ai réalisé mes portraits, dans l’atelier le plus dur, le plus impressionnant, «l’abattage», en début de chaîne. Les ouvriers y commencent leur travail à 5 heures du matin pour finir entre 12h et 13h suivant le nombre de porcs à abattre. Ils ont deux pauses de 10 minutes plus une pause casse-croûte de 30 minutes.
Valérie Couteron (email) travaille pour la presse (Télérama, Le Monde, Bayard Presse…) et réalise régulièrement des portraits et reportages pour des entreprises et des institutions telle la Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité où les thèmes abordés sont la vieillesse et le handicap.
Elle a également collaboré pendant plusieurs années pour le Ministère du Travail et de la Santé en réalisant des sujets pour leur photothèque.
Valérie Couteron mène depuis 15 ans un projet à long terme sur le monde du travail. Pour celui-ci, elle s’attache à photographier des femmes et des hommes exerçant des métiers peu reconnus. La forme photographique qu’elle choisit se situe entre le documentaire et la recherche plastique. Elle veut rendre compte au mieux de la fragilité de l’individu dans son milieu professionnel.
Ses portraits d’ouvriers, réalisés dans plusieurs usines, ont été exposés aux Promenades Photographiques de Vendôme et au Centre Photographique de Lectoure.
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