L’infinitude du corps, par André Cognard

Mise à jour le 01 novembre 2024 | Artistes du Travail

Après plus de 12 ans de travail, ce nouvel ouvrage d’André Cognard est en préparation. Afin que ce beau livre soit un véritable objet de collectionneur, nous mettons en place une pré-commande (éditions Centon).

L’infinitude du corps, faire passer l’autre avant soi

Kobayashi Hirokazu sensei me disait fréquemment :

« Le corps ne ment jamais »

Ce qui ne peut être pensé ne peut être dit si ce n’est par le corps lui-même. Les mimes, les adaptations, les souffrances constituent le récit instantané de toute la vie du sujet et de ses ancêtres jusqu’à l’origine du monde. Tout le corps est mémoire.

Les mimes disent l’impensé, les pathologies disent l’impensable. La souffrance est le moyen qu’a le corps de maintenir l’unité du sujet malgré tout. Le corps rétablit la vérité en tout. Né des générations et de l’autogénèse, il est indivisé et porte en lui identité et altérité comme consubstantielles.

La pratique de l’aikishintaiso nous permet d’affirmer :

« Le corps est infini. »

Extrait du livre L’infinitude du corps

La discipline exposée dans ce livre est imprégnée de la civilisation, de la culture japonaise et de sa spiritualité.

La spiritualité au Japon est caractérisée par le syncrétisme des deux religions principales qui y sont pratiquées, le Shinto et le bouddhisme. Notre pratique n’est pas religieuse, mais elle a des racines dans ces deux voies spirituelles.

Elle en a d’autres dans les arts martiaux traditionnels japonais et dans le sumo. Enfin, elle véhicule des principes qui ont des liens avec la tradition médicale chinoise, mais elle n’est pas une thérapie. C’est une voie au sens de Do, c’est-à-dire un ensemble de pratiques tendant vers l’éveil, sous-tendues par le taoïsme.

Ce qui organise notre démarche technique, déontologique, éthique et spirituelle est une conception de l’homme, de sa conscience et de son corps qui ne sépare ni n’oppose rien en ce monde. C’est probablement sous l’influence du Shinto que cette idée de l’homme incarné s’est construite.

Le Shinto nous dit qu’il y a consanguinité entre les kami, l’homme, les animaux et la nature :

Les kami, les hommes et tous les vivants ont les mêmes ancêtres et sont par conséquent parents. Au cours de l’exposé de notre discipline, nous verrons comment nos géniteurs nous relient aux ancêtres les plus éloignés, ceux qui ont connu l’aube des temps.

Toutes les personnes et toutes les choses sont donc des enfants de kami, ont une nature de kami.

Dans leur rapport à la nature, les Japonais sont capables de ressentir intensément leur lien de consanguinité avec les plantes et les animaux.

L’univers est un tout sensible et vivant.

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L’infinitude du corps, par André Cognard

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