Ce que les grands peintres ont à nous apprendre sur notre travail

29 février 2020 | Artistes du Travail

Et si les plus grands peintres nous apprenaient à mieux travailler ? C’est le pari d’un ouvrage qui vient de sortir. Trente œuvres majeures analysées qui, toutes, nous éclairent sur nos méthodes de travail.

Grégoire Jeanmonod est l’auteur de Leçons d’artistes, sous titré : Et si les plus grands artistes de l’histoire nous aidaient à travailler autrement, qui vient de paraître aux éditions Marabout.

franceinfo : quelle est votre démarche, comment avez-vous procédé pour établir ces parallèles ?

Grégoire Jeanmonod : Au départ, je suis un passionné de peinture, d’histoire de l’art, et je m’intéresse aussi beaucoup au monde de l’entreprise en tant qu’organisation humaine, et on sait bien que l’entreprise et notre rapport au travail sont en train de changer. Et j’ai pensé que l’exemple des artistes était pour l’aborder un biais original, plus humain et plus sensible, pour réfléchir à la question du travail.

Tout le monde connaît Les Demoiselles d’Avignon, de Picasso. Vous dites que c’est une incitation à s’affranchir des règles. Pourquoi ?

C’est une invitation à la transgression, parce que ce qu’a fait Picasso en 1907, c’était nouveau et subversif. Il a bouleversé toutes les règles d’anatomie, de composition, de perspective, pour produire quelque chose de réellement nouveau. Ses propres amis l’ont pris pour un fou.

Dans l’entreprise, ça pose la question des normes. Est-ce que ces règles qui ont été mises en place il y a quelques années ont encore de la validité aujourd’hui, ou est-ce qu’on peut les challenger, pas forcément les transgresser, mais se demander si les conventions ont encore du sens aujourd’hui, et peut-être faire les choses autrement.

Et Andy Warhol, qu’est-ce qu’il a à nous dire sur notre travail ?

Je me sers de Gold Marylin parce que c’est une leçon de créativité élémentaire. Warhol n’a fait qu’imprimer la photo de Monroe sur un fond doré. Elle venait de mourir, et il avait vu pendant toute son enfance des icônes byzantines, avec des saints ou des vierges sur fond doré. Il a voulu faire de Marylin un personnage sacré. Cela nous rappelle que la créativité consiste tout simplement à faire des associations d’idées, à prendre deux concepts et à les fusionner pour créer quelque chose de nouveau qui a un sens, et une portée originale dans un contexte différent.

Lire la suite, « Et le peintre du noir, Pierre Soulages ? » sur le site www.francetvinfo.fr

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