COMPRENDRE – S’INFORMER : « Syndrome d’épuisement professionnel », un excellent article à diffuser !

Burn Out

Partager cet article :

Le syndrome d’épuisement professionnel, également désigné par l’anglicisme burnout, combine une fatigue profonde, un désinvestissement de l’activité professionnelle, et un sentiment d’échec et d’incompétence dans le travail. Le syndrome d’épuisement professionnel est considéré comme le résultat d’un stress professionnel chronique (par exemple, lié à une surcharge de travail) : l’individu, ne parvenant pas à faire face aux exigences adaptatives de son environnement professionnel, voit son énergie, sa motivation et son estime de soi décliner.

En 1969, Harold. B Bradley est la première personne à désigner, dans son article « Community-based treatment for young adult offenders », un stress particulier lié au travail sous le terme de burnout. Ce terme est repris en 1974 par le psychanalyste Herbert J. Freudenberger puis par la psychologue Christina Maslach en 1976 dans leurs études des manifestations d’usure professionnelle.

« En tant que psychanalyste et praticien, je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d’incendie, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe leurs ressources internes en viennent à se consumer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte. »

Herbert J. Freudenberger

Pour ces premiers observateurs, le syndrome d’épuisement professionnel vise principalement les personnes dont l’activité professionnelle implique un engagement relationnel important comme les travailleurs sociaux, les professions médicales, les enseignants.

L’étude de ces catégories professionnelles a conduit ces chercheurs à considérer les confrontations répétées à la douleur ou à l’échec comme des causes déterminantes dans les cas de manifestation de ce syndrome d’épuisement professionnel. Il est, à l’époque des premières observations, conçu comme un syndrome psychologique spécifique aux professions « aidantes ». Cette notion a prévalu quelque temps et a marqué durablement la conceptualisation du phénomène et l’orientation des premiers travaux de recherche. Mais les connaissances accumulées depuis ces premières observations ont conduit à étendre les risques de manifestations d’un syndrome d’épuisement professionnel à l’ensemble des individus au travail, quelle que soit leur activité.

Malgré son succès médiatique et sa popularité auprès du grand public, le syndrome d’épuisement professionnel n’est pas reconnu comme un trouble à part entière dans les classifications nosologiques internationales de référence comme l’ICD-10 ou le DSM 5. Il n’existe pas à l’heure actuelle de critères communément acceptés au sein du monde médical pour le diagnostiquer.

En juillet 2015, l’Assemblée nationale française décide que le syndrome d’épuisement professionnel ne peut être reconnu comme maladie professionnelle. Cette décision s’appuie notamment sur le fait que le burnout est problématiquement proche de la dépression (sous ses formes cliniques et subcliniques), comme le montre un nombre grandissant d’études, françaises, nord-américaines, et scandinaves. Il est important de noter à ce sujet que le burnout a été introduit dans la littérature scientifique en l’absence d’une revue de la littérature consacrée aux troubles liés au stress (e.g, troubles anxio-dépressifs) et en l’absence d’observations cliniques systématiques.

En 2016, Benoit Hamon, ancien Ministre de l’éducation nationale et Député de la 11e circonscription des Yvelines, a déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale française pour faciliter la reconnaissance des cas de burnout en France.

Lire la suite sur le site Wikipedia

Sommaire :

Et pour aller plus loin, nous vous recommandons l’ouvrage de la spécialiste Marie Pezé,

prévenir et soigner le burnout - Marie Pezé

A lire dans le magazine

Réseaux Sociaux

Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour des infos spéciales ou échanger avec les membres de la communauté.

Aidez-nous

Le site Souffrance et Travail est maintenu par l’association DCTH ainsi qu’une équipe bénévole. Vous pouvez nous aider à continuer notre travail.