Projet pilote burn-out

Mise à jour le 29 avril 2022 | Burn Out

Le projet pilote Burn-Out est prolongé en 2022. Les travailleurs qui remplissent les conditions de participation peuvent toujours introduire une demande jusqu’au 31/12/2022

En janvier 2019, Fedris a démarré un projet pilote concernant un trajet d’accompagnement de travailleurs menacés ou atteints à un stade précoce (stade 1 ou 2) par un burn-out à la suite d’un risque psychosocial en relation avec le travail

  1. Quelles sont les conditions pour participer au trajet ?
  2. Que propose Fedris ?
  3. Comment introduire une demande ?
  4. Et ensuite ?
  5. Après le « oui » de Fedris ?
  6. Comment se déroule le trajet d’accompagnement?
  7. Le lien avec l’employeur
  8. Et après ?
  9. Coût de la prise en charge
  10. Durée du projet pilote

1. Quelles sont les conditions pour participer au trajet ?

Ce projet pilote inclura de 300 à maximum 2500 personnes prises en charge. Le public-cible est constitué de travailleurs des secteurs suivants:

  • activités hospitalières (NACE Q86.1, NACE Q87.1);
  • activités des médecins généralistes (NACE Q86.210);
  • activités des médecins spécialistes (NACE Q86.220);
  • activités de transport par ambulance (NACE Q86.903);
  • activités de revalidation ambulatoire (NACE Q86.905);
  • activités des praticiens de l’art infirmier (NACE Q86.906);
  • activités de soins résidentiels pour personnes avec un handicap mental, un problème psychiatrique ou toxicodépendantes (NACE Q87.2);
  • activités de soins résidentiels pour personnes âgées ou avec un handicap moteur (NACE Q87.3);
  • activités de services financiers (NACE K64).

Il s’agit de personnes en souffrance au travail, qui multiplient de courts arrêts de travail ou en arrêt de travail depuis moins de 2 mois

Ce trajet d’accompagnement a pour objectif de permettre le maintien au travail ou la reprise rapide des travailleurs.

2. Que propose Fedris ?

Fedris propose un trajet d’accompagnement  qui comprend un ensemble de mesures centrées sur la personne mais également sur le milieu de travail. Ce trajet s’étale sur une période de maximum 9 mois. Il est flexible car il doit s’adapter aux besoins de chaque individu, en fonction de son vécu et du degré de burn-out. 

3. Comment introduire une demande ?

C’est le médecin traitant, le conseiller en prévention-médecin du travail ou le conseiller en prévention aspects psychosociaux qui introduira une formulaire de demande auprès de Fedris.

À la réception de cette demande, une première analyse est réalisée par Fedris pour vérifier que le travailleur rentre bien dans le scope du projet pilote. Fedris lui proposera de rencontrer un intervenant burn-out que le travailleur choisira dans une liste d’intervenants préalablement sélectionnés. Cet intervenant effectuera une à deux séances de consultation qui auront pour but de confirmer ou non le diagnostic d’un stade précoce de burn-out. 

4. Et ensuite ?

Sur la base de ce diagnostic approfondi, l’intervenant burn-out introduira auprès de Fedris une demande de prise en charge ou réorientera le travailleur vers un mode de prise en charge plus approprié à sa situation.

Cette demande de prise en charge sera accompagnée d’un rapport circonstancié justifiant le diagnostic. Sur cette base, Fedris donnera son feu vert.

Fedris transmettra les informations que l’intervenant burn-out et le travailleur souhaitent partager dans le cadre du secret professionnel partagé, à différents acteurs: médecin traitant, conseiller en prévention-médecin du travail et/ou conseiller en prévention aspects psychosociaux.

5. Après le « oui » de Fedris ?

L’intervenant burn-out est responsable de la prise en charge. C’est lui qui au cours de ces entretiens définit avec le travailleur le programme du trajet d’accompagnement, en fonction de ses besoins et de son rythme. 

6. Comment se déroule le trajet d’accompagnement?

Une première phase consiste en 2 à 4 séances de consultation suivant le concept « Clinique du stress et du travail ». Ces séances aideront le travailleur à :

  • s’exprimer sur la réalité de son travail et ses émotions, 
  • énumérer les ressources dont il dispose, 
  • aborder certains aspects légaux, 
  • faire un bilan sur les antécédents et les causes du burn-out.

En parallèle, 3 séances de « Starter Kit » sont recommandées. Elles auront pour but d’apporter des connaissances de base sur le thème « bien-être-santé » comme la gestion du stress, l’hygiène de vie et la récupération d’énergie.

Ensuite, si le travailleur le souhaite, il pourra poursuivre par 7 séances de soutien et d’accompagnement selon les approches psychocorporelle ou cognitivo-émotionnelle, appelées séances individuelles.

7. Le lien avec l’employeur

Le plus tôt possible dans le trajet d’accompagnement, une prise de contact avec le médecin du travail sera encouragée (en fonction de l’aptitude du travailleur à faire cette démarche), soit sous forme d’une consultation spontanée, soit sous forme d’une visite de pré-reprise. 

Il est souhaitable et important que ce contact débouche sur une réunion pluridisciplinaire. Cette réunion sera proposée, expliquée et encouragée par l’intervenant burn-out et sa préparation sera reprise dans le tajet d’accompagnement. Cette réunion sera formalisée au sein de l’entreprise par le conseiller en prévention-médecin du travail ou par le conseiller en prévention aspects psychosociaux. Outre le conseiller en prévention-médecin du travail et/ou le conseiller en prévention aspects psycho-sociaux, pourraient être présents, par exemple, lors de cette réunion: des représentants de l’employeur (RH, manager de proximité,…), un représentant des travailleurs membre du CPPT ou syndical choisi par le travailleur. Il convient toutefois d’attirer l’attention sur le fait que cette réunion multidisciplinaire ne peut avoir lieu que si le travailleur veut entrer en dialogue avec son employeur. S’il souhaite ne pas le faire, la confidentialité et l’anonymat de sa participation sont garantis.

8. Et après ?

Dans le cas où une reprise du travail au sein de l’entreprise s’avère impossible, 1 à 2 séances de discussion sur une réorientation professionnelle pourront être proposées.

À la fin du processus de prise en charge, l’intervenant burn-out rédigera un rapport final reprenant le diagnostic approfondi, l’étiologie, le trajet d’accompagnement qu’a suivi le travailleur, et la situation de celui-ci au moment où le trajet d’accompagnement prend fin. Ce rapport final sera adressé à Fedris. Avec l’accord du travailleur, quelques éléments seront transmis au médecin traitant, au conseiller en prévention-médecin du travail et/ou au conseiller en prévention aspects psychosociaux dans le cadre du secret professionnel partagé.

9. Coût de la prise en charge

Fedris prend à sa charge le coût des séances, des réunions et des rapports décrits dans le trajet d’accompagnement, ainsi que les frais de déplacement du travailleur. 

10. Durée du projet pilote

Le projet pilote a une durée de 3 ans et il sera évalué à son terme. 


Via le site de la FEDRIS (Agence Fédérale des Risques professionnels – Belgique)

A lire dans le magazine

Réseaux Sociaux

Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour des infos spéciales ou échanger avec les membres de la communauté.

Aidez-nous

Le site Souffrance et Travail est maintenu par l’association DCTH ainsi qu’une équipe bénévole. Vous pouvez nous aider à continuer notre travail.