Plus de 150 cheminots exposés à l’amiante durant leur carrière, et susceptibles de tomber malades, poursuivent la société ferroviaire devant le Conseil des prud’hommes dont la décision est attendue aujourd’hui.
Bis repetita pour la SNCF. La société ferroviaire publique française est poursuivie devant le Conseil des prud’hommes de Paris par plus de 150 cheminots exposés à l’amiante durant leur carrière. Susceptibles de tomber malades, ils réclament la reconnaissance de leur «préjudice d’anxiété» et la somme de 12.000 euros de dommages et intérêts par plaignant.
7.500 cheminots sous surveillance médicale
La plainte examinée ce jeudi a été déposée par SUD-rail en juin 2013. Le syndicat explique que «tous ces agents sont suivis médicalement pour avoir, dans les années 1970 à 2000, travaillé sur de l’amiante ou dans un milieu amianté». Au total 7500 cheminots en activité en 2013 ont bénéficié d’un suivi médical pour s’assurer qu’un cancer lié à l’amiante n’apparaisse pas. Leur nombre atteint 13.500 si l’on ajoute les personnes retraitées. Les «plus exposés ont été les agents des services électriques qui travaillaient dans des guérites en amiante», ainsi que les agents chargés de la maintenance du matériel, affirme Dominique Malvaud (SUD-rail), qui ajoute qu’ils «vivent avec l’angoisse d’apprendre qu’ils développent une de ces maladies incurables». Gil Bonnemoy, ancien cheminot dans un atelier de maintenance à Nevers, où il a travaillé à partir de 1977 témoignait à l’AFP de son inquiétude: «Plus on avance en âge, plus on risque d’avoir quelque chose, c’est toujours une menace… on démontait sans masque les échappements pleins d’amiante». Tout comme lui, 110 plaignants ont travaillé dans des ateliers de maintenance. Selon les chiffres de SUD-rail, depuis 15 ans, entre 30 et 50 agents ou ex-agents décèdent en moyenne chaque année d’un des cancers attribués à l’amiante.
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