Productivité, pressions au travail, ras-le-bol… Certains établissements et services d’aide par le travail (Esat) peinent à remplir leur mission d’accompagnement médico-social des travailleurs handicapés. Mais assurent la rentabilité économique imposée par des budgets contraints.
Papier peint défraîchi, éclairage blafard… Alice enfonce sur son nez de grosses lunettes rondes reflétant son écran de smartphone : « C’est pas facile, j’ai pas l’habitude de m’exprimer. » Ce jeudi 8 mars, 20 h 40, elle prend la parole pour son « garçon » handicapé de 39 ans devant une assemblée connectée, en direct sur Facebook. Le thème de ce soir : les conditions de travail en établissements et services d’aide par le travail (Esat). Ces structures médico-sociales de travail protégé, il en existe environ 1 400 en France, gérées le plus souvent par des Adapei (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales).
Les travailleurs y sont répartis entre différents ateliers de production allant du conditionnement aux activités de services, en passant par les ateliers de bois et activités vertes.
« L’Esat paye mon fils en fonction du rendement qu’il fait. Il est lent, mais c’est son handicap ! On le traite de feignant, de bon à rien… Il en souffre beaucoup. »
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