Hausse de 25% des situations de souffrance au travail entre 2011 et 2018, de 20% de la perte de confiance dans l’administration depuis 2017: un rapport de Solidaires, premier syndicat a la Direction générale des finances publiques (DGFiP) tire la sonnette d’alarme sur les conditions de travail des agents des finances publiques.
Selon ce rapport, qui synthétise plusieurs données dont un baromètre annuel interne à la DGFiP, ainsi que des témoignages d’agents et de médecins, les réorganisations successives menées pour adapter les structures aux suppressions d’emplois se sont traduites par « un stress permanent », « une perte de confiance » des agents qui « restent très attachés à rendre un service public de qualité ».
« Depuis 2011 le nombre d’agents qui ont exprimé une situation de souffrance au travail est passé de 2.578 à 3.212, soit une hausse de 25%. Ceux ayant témoigné de violence au travail sont passés de 315 à 412, soit une hausse de 31%. Par ailleurs, 76% d’entre eux se disent « pessimistes » concernant leur propre avenir au sein de la DGFiP contre 55% en 2016, précise l’enquête.
Un rapport de la médecine de prévention en 2018 cité par le syndicat évoque « une charge de travail trop importante », « des injonctions paradoxales », un « manque de soutien technique et hiérarchique » notamment. Il recense une hausse de 20% des congés non-pris depuis 2015 équivalant à « 7.000 emplois équivalents temps plein (ETP) » et estime à « 260 ETP » le nombres d’heures supplémentaires non récupérées en 2018.
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