Dans leur maison de Sète (Hérault), Daniel et Denise Kieffer étalent sur la table du salon des photos de leur fils Philippe, souriant en haut du mont Blanc ou dans d’autres décors hors du commun. Les parents dressent le portrait d’un « garçon sans problème » et même regorgeant de vie, sportif accompli, musicien émérite, grand voyageur, polyglotte qui avait appris, en sus de l’indispensable anglais qu’exigeait son métier d’ingénieur, le russe, le néerlandais et le japonais.
C’est un autre Philippe Kieffer, un total étranger, que dépeint son employeur. Le Français travaillait depuis 2003 à l’Agence spatiale européenne, plus précisément à l’Estec, son centre technique basé à Noordwijk, aux Pays-Bas. Les rapports, les évaluations annuelles et les échanges de mails décrivent un individu profondément asocial. Ils évoquent un ingénieur brillant mais incapable de travailler en équipe, un salarié s’affranchissant sans cesse de sa hiérarchie, irritant ses collègues par son refus du compromis, au point que certains ont publiquement demandé son départ. Apparaît aussi une personnalité fragile, souffrant d’un « manque significatif de communication », et même atteint de « désordres autistiques », selon un diagnostic de la psychologue de l’entreprise qui lui conseilla de suivre une thérapie.
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