Les deux tiers des femmes ont déjà subi du sexisme au travail et neuf sur dix s’auto-déprécient

Mise à jour le 16 décembre 2024 | Femmes Au Travail

Un sondage OpinionWay pour Elle Active publié mercredi scrute le rapport des femmes aux injonctions sociales, que ce soit en société, au travail ou dans la vie familiale. L’enquête révèle notamment qu’une femme sur cinq a intégré le fait qu’un homme ferait mieux qu’elle dans leur cadre professionnel.

Les deux tiers des femmes françaises ont déjà subi du sexisme au travail et neuf sur dix s’auto-déprécient. C’est ce qui ressort d’un sondage OpinionWay pour Elle Active, en partenariat avec franceinfo, publié mercredi 11 décembre. Cette enquête scrute le rapport des femmes aux injonctions sociales, que ce soit en société, au travail ou dans la vie familiale.

Selon ce sondage, 66% des femmes déclarent ainsi avoir déjà subi du sexisme au travail, 45% assurent ne pas être prises au sérieux dans leur environnement professionnel.

Neuf femmes sur dix (89%) s’auto-déprécient régulièrement dans leur cadre professionnel

L’enquête constate également que neuf femmes sur dix (89%) s’auto-déprécient régulièrement dans leur cadre professionnel. Elles ressentent ainsi le syndrome de l’imposteur. 46% estiment qu’elles devraient en faire plus, et un tiers (32%) qu’elles ne connaissent pas assez leurs dossiers. Une femme sur cinq (21%) a intégré le fait qu’un homme ferait mieux qu’elle.

Les femmes interrogées se reprochent notamment des traits de caractère plus souvent associés aux femmes, comme le fait d’être trop gentilles (68%), ou trop émotives (60%).

Conséquence : elles sont nombreuses à ne pas toujours oser au travail. Elles sont 83% à ne pas oser demander une augmentation, 82% n’osent pas dire « non » quand on leur demande une tâche supplémentaire et 59% n’osent pas faire part de leurs idées.

Charge mentale et culpabilité

En parallèle, dans leur vie privée, huit femmes sur dix (83%) disent se sentir plus responsables que les hommes de leur entourage sur au moins un aspect : la charge mentale.

Selon cette enquête, cette charge mentale est présente en famille quand il s’agit de prendre un rendez-vous médical pour leur mère ou leurs enfants (71%) mais aussi quand le réfrigérateur est vide (63%), quand il faut débarrasser la table du dîner (57%) ou pour réserver des vacances (50%).

Le sentiment de culpabilité est aussi présent dans la vie de couple ou en famille. 55% des femmes culpabilisent quand elles rentrent tard du travail. Cette proportion monte à 70% pour les femmes en couples avec des enfants.

Si elles culpabilisent d’essayer de concilier avec succès vie professionnelle et vie familiale, les femmes interrogées dans ce sondage se sentent plus en mesure de faire leurs propres choix en matière de vie intime. Elles sont ainsi plus de huit sur dix (84%) à considérer qu’elles peuvent décider de leur sexualité, voire de leur contraception (89%). Neuf sur dix (89%) disent pouvoir décider de vivre en couple ou non, et d’avoir ou non des enfants (84%). Mais pour près d’un quart, systématiquement, ces choix ne se font pas sans avoir le sentiment d’être critiqués ou jugés.

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