Le choix : Souffrir au travail n’est pas une fatalité, de Christophe Dejours
Depuis trente ans qu’il les déconstruit, Christophe Dejours sait reconnaître les conséquences néfastes pour la santé mentale des organisations du travail gestionnaires, généralisées depuis les années 80. Malheureusement, depuis une dizaine d’années, l’histoire lui donne raison, les suicides se multiplient dans des entreprises et des secteurs différents. C’est l’objet de la première partie de ce livre bilan : les conditions de travail, étrangement communes, dans une service de réanimation de l’hôpital public et dans une entreprise de téléphonie, et les dérives qui ne cessent de s’aggraver, dans le secteur public comme privé. Si hélas, cette explosion de la souffrance au travail est aujourd’hui reconnue, y compris dans les directions qui ne veulent pas avoir à gérer des suicides, il est aussi de la responsabilité du chercheur de formuler de nouvelles hypothèses d’organisation et même de pouvoir prouver qu’elles fonctionnent. C’est l’objet de la seconde partie du livre, qui relate l’expérience de son intervention avec un économiste au sein d’une entreprise pendant sept ans. On peut lire ainsi la réorganisation progressive du travail et le gain en termes de santé mentale bien sûr mais en termes économiques également. Avec cet ouvrage, Christophe Dejours fournit toutes les clés aux politiques pour changer enfin le travail, et ce faisant, la société.
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