Un médecin en situation de burn-out a deux fois plus de chance d’être impliqué dans un incident médical de sécurité sur un patient.
C’est l’enseignement majeur d’une méta-analyse* du JAMA (internal medicine), qui quantifie l’impact du burn-out des médecins sur la qualité et la sécurité des soins délivrés.
Les auteurs se sont penchés sur les trois caractéristiques du burn-out (épuisement émotionnel, déshumanisation, perte d’accomplissement personnel au travail) et leurs incidences sur les accidents médicaux, les soins de mauvaise qualité par manque de professionnalisme (moins d’empathie, moindre suivi des recommandations, défaut d’information) et la satisfaction des patients.
Outre l’impact direct sur les incidents de sécurité, le burn-out des médecins est deux fois plus associé à des soins de mauvaise qualité et à un manque de « professionnalisme ». En cas de dépersonnalisation, il y a même trois fois plus de chance que des lacunes dans la pratique professionnelle du praticien soient rapportées par le patient. Ces conséquences sont d’autant plus marquées chez les assistants et les médecins en début de carrière, note le JAMA.
Les effets délétères sont les mêmes sur la satisfaction exprimée des patients. En cas de burn-out du praticien, elle a trois fois plus de chance d’être moindre – et même 4,5 fois plus en cas de dépersonnalisation du praticien. L’étude précise qu’un manque d’empathie peut avoir d’autres conséquences notamment une souffrance psychologique du patient.
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