L’entreprise d’un salarié en arrêt maladie pour burn-out n’a pas le droit de le licencier. Elle commet une discrimination en raison de son état de santé. Cette affaire iséroise a été évoquée par la Cour de cassation, début février.
C’est l’histoire d’un salarié licencié quelques jours après avoir prévenu son employeur qu’il était en burn-out. Un licenciement qui ne passe pas, condamné par la justice. Ce salarié est directeur commercial, avec pas moins de 25 ans d’ancienneté dans son entreprise de fourniture de matériel médical, dans l’Isère. Il peine sous la charge de travail. Dans un questionnaire d’auto-évaluation, il demande à avoir un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Et peu de temps après, il est placé en arrêt maladie par son médecin. Pour burn-out. C’est peu avant ses congés d’été. L’homme prévient son employeur. Il explique clairement dans un courriel qu’il est arrêté pour burn-out, mais il dit aussi qu’il compte bien reprendre le boulot, contre l’avis du médecin.
Quelques jours après avoir envoyé ce mail à ses supérieurs, le cadre est convoqué. Pour parler de ses problèmes de santé. Six jours plus tard, il se voit reprocher « la non-réalisation du budget », un « manque de communication » et le fait de « ne plus y être ». Il est licencié pour insuffisance professionnelle, huit jours seulement après avoir prévenu son employeur qu’il était malade.
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