Une psychologue du réseau Souffrance & Travail s’attaque aux idées reçues sur le burn-out

Mise à jour le 12 novembre 2024 | Burn Out

Lors du salon Préventica de Lyon, un atelier était consacré au burn-out. Nadège Guidou, du cabinet Transition, est revenue sur les étapes qui peuvent conduire à cet épuisement professionnel. Elle invite à dépasser les préjugés.


Article de Clémence Andrieu pour le site Actuel HSE du 31 octobre 2024


Lors de cet atelier intitulé « burn-out partout, burn-out nulle part » Nadège Guidou, du cabinet Transition, membre du réseau Souffrance & Travail, est revenue sur l’historique de la notion.

La médiatisation des risques psychosociaux (RPS) date déjà de 2009, a-t-elle rappelé, ayant suivi les suicides chez Renault et France Télécom (2007).

Différentes définitions se sont suivies. Jusqu’à celle-ci : le burn-out, ou épuisement professionnel, est un syndrome conceptualisé comme résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été correctement géré.

Trois dimensions le caractérisent : le sentiment de manque d’énergie ou d’épuisement, un retrait vis-à-vis du travail ou des sentiments négatifs ou de cynisme liés au travail et une perte d’efficacité professionnelle.

Alors que beaucoup de préventeurs se sentent mal à l’aise avec l’évaluation et la prévention des RPS et la santé mentale en général, que les définitions ne sont pas si claires, elle explique que s’il est si dur de poser une définition du burn-out, c’est notamment parce qu’aucun patient ne présente un tableau clinique pur.

Il s’agit toujours d’un individu singulier avec son histoire, son rapport particulier au travail, qui va rencontrer une situation de travail spécifique.

Cette situation de travail présente aussi un niveau de dégradation spécifique. C’est la rencontre entre ces deux éléments qui différencie les symptômes de cet épuisement professionnel selon les personnes.

« On voit des burn-out pour tous les secteurs d’activité aujourd’hui »

Des préjugés à éliminer

La docteure en psychologie du travail et des organisations constate qu’il existe encore des « croyances parasites » et notamment l’idée reçue qui consiste à penser que le burn-out ne touche que certains métiers ou profils, comme les soignants ou les personnes qui travaillent dans le social.

Or, « on voit des burn-out pour tous les secteurs d’activité aujourd’hui », témoigne-t-elle.

Il y a des conditions de travail où les situations sont tellement dégradées que l’épreuve est tout simplement impossible à dépasser.

Autre préjugé : « Le burn-out ne toucherait que les personnes qui sont faibles ». Nadège Guidou prend alors le temps d’expliquer ce qui conduit au burn-out. Elle insiste d’abord sur le fait que « les troubles apparaissent après une dégradation des conditions de travail »

Lire la suite sur le site Actuel HSE


Voir le site de Nadège Guidou, docteure en psychologie du travail et des organisations diplômée de l’université Lumière Lyon 2 en 2002 et 2017 : www.cabinet-transition.fr

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