Après le verdict choc de la Cour de cassation, qui annule la condamnation du milliardaire suisse Stephan Schmidheiny, Matteo Renzi promet une réforme rapide des délais de prescription en Italie.
«Honte à vous !» : les familles des victimes du scandale de l’amiante d’Eternit ont laissé exploser leur colère à l’annonce du verdict de la Cour de cassation de Rome dans le cadre du scandale de l’amiante dans l’affaire Eternit. Après sept ans de procès, la haute juridiction italienne a annulé mercredi soir l’arrêt de la Cour d’appel de Turin du 3 juin 2013 et acquitté le milliardaire suisse Stephan Schmidheiny, qui avait été condamné à 18 ans de prison.
Dans ce procès, l’ancien propriétaire du producteur d’amiante-ciment Eternit, s’était vu accuser d’avoir causé intentionnellement une «catastrophe sanitaire et environnementale permanente» en lien avec les quatre usines italiennes du groupe Eternit de 1976 à 1986. Mais, à la surprise générale, tout en reconnaissant la «responsabilité évidente» de l’imputé, le procureur général, Francesco Iacoviello, a lui-même requis mercredi l’annulation de la décision de la Cour d’appel au motif de la prescription des délits.
Réforme des délais de prescription
«Nous changerons les délais des procès et les règles sur la prescription», a déclaré aujourd’hui Matteo Renzi face à la vague d’indignation suscitée par le verdict de la Cour de cassation sur les réseaux sociaux. Le gouverneur de la région Piémont, Sergio Chiamparino, s’est déclaré «surpris et indigné», sans cacher son amertume.
En revanche, pour la défense du milliardaire suisse, «il est désormais établi que le procès Eternit à Turin avait plusieurs fois violé massivement le droit à un procès équitable ainsi que le principe «pas de peine sans loi» découlant des articles 6 et 7 de la Convention européenne des droits de l’Homme».
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