Les 30 millions de dollars (26,5 millions d’euros) nécessaires à l’indemnisation de l’ensemble des victimes de l’effondrement du Rana Plaza, qui constitue la pire catastrophe industrielle du Bangladesh, ont été réunis. « Tous les paiements en attente peuvent être soldés », a indiqué lundi 8 juin l’Organisation internationale du travail (OIT), l’agence de l’ONU qui préside le Comité de coordination du Rana Plaza, créé en octobre 2013.
Ce Comité, qui représente les acteurs concernés du secteur, avait calculé que 30 millions de dollars étaient nécessaires pour garantir que les familles des 1 100 ouvriers tués et des 1 500 blessés dans l’effondrement du complexe industriel de Dacca en avril 2013 reçoivent une indemnité juste et équitable, selon les conventions de l’OIT.
70 % déjà versés
Plus de 27 millions de dollars avaient déjà été collectés, et le comité avait versé 70 % des sommes promises à plus de 2 800 plaignants. D’après l’OIT, « de nouvelles donations, dont une promesse de don important faite la semaine dernière, signifient que la barre des 30 millions est désormais atteinte ».
« C’est une étape importante, mais nous avons encore beaucoup de questions à régler. Nous devons maintenant travailler ensemble pour veiller à ce que de tels accidents puissent être évités à l’avenir et qu’un système national d’assurance des accidents du travail soit instauré » au Bangladesh, a déclaré le directeur général de l’OIT, le Britannique Guy Ryder.
Au début de juin, la police bangladaise annonçait l’inculpation de Sohel Rana, propriétaire du Rana Plaza, et de quarante autres responsables pour « meurtre ». Il avait été arrêté à la frontière occidentale avec l’Inde alors qu’il tentait de s’enfuir du pays quelques jours après le drame. Parmi les autres inculpés figurent les parents de Sohel Rana, qui étaient copropriétaires du bâtiment, sept propriétaires d’ateliers situés dans le complexe et douze responsables publics chargés des règles de sécurité et des inspections.
Le Bangladesh est le deuxième plus grand exportateur mondial de vêtements, et le secteur de l’habillement est le pilier de son économie.
Via Le Monde