Pesticides : l'INRA devant la justice

Crimes Industriels

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Le cas d’un ancien salarié de l’INRA, mort en 2013 d’une maladie du sang, a été examiné aujourd’hui par le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, qui devra statuer sur le lien potentiel entre son décès et les produits phytosanitaires qu’il a manipulés durant sa carrière. Sa décision a été mise en délibéré.

« Nous avons pu faire reconnaître le lien entre les pesticides et les maladies contractées par des agriculteurs, des salariés agricoles ou de l’agroalimentaire, mais nous n’avions jamais eu encore le cas de fonctionnaires de l’Institut national de recherche agronomique » (INRA), a expliqué Me François Lafforgue, spécialisé dans la reconnaissance des maladies professionnelles.
Plusieurs anciens salariés de l’INRA, « répartis sur toute la France », devraient également « déposer leurs dossiers » selon lui. Un porte-parole de l’INRA n’a confirmé que ce cas en cours.
Bernard Bonnemoy avait travaillé pendant 30 ans comme technicien de recherche sur les sites de Crouël, à Clermont-Ferrand, et de Theix. Responsable des traitements phytosanitaires sur le domaine et pour les expérimentations extérieures de 1983 à 1996, « il était le nez dans les pesticides », a souligné Me Lafforgue.
« Il a été exposé autant, voir plus qu’un agriculteur car il utilisait neuf mois de l’année, 10 heures par jour, des produits phytosanitaires. Certains contenaient du benzène, dont le lien avec les maladies professionnelles est aujourd’hui reconnu, et des principes actifs qui sont quasiment tous interdits ou retirés du marché aujourd’hui », a-t-il ajouté.

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