Plusieurs salariés de Volkswagen ont reconnu avoir manipulé des données sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de voitures du groupe, rapporte l’édition de dimanche 8 novembre du quotidien Bild.
Certains employés ont précisé notamment avoir augmenté la pression des pneus et mélangé du diesel à de l’huile de moteur pour réduire la consommation de carburant lors des tests, à partir de 2013 et jusqu’au printemps de cette année.
Selon Bild, un technicien des services de recherche et développement au siège de Volkswagen, à Wolfsburg, a rompu le silence à la fin d’octobre et a révélé à ses supérieurs la manipulation des données sur les émissions de CO2. Le groupe envisagerait de suspendre certains salariés dans le cadre de ce dossier, mais celui qui a révélé la tromperie ne serait pas sanctionné.
Réclamations en Allemagne
Depuis les premières révélations sur le scandale des moteurs truqués, Volkswagen a encouragé ses salariés à coopérer à l’enquête interne en cours et leur promet qu’ils ne seront ni licenciés ni poursuivis en justice.
Mardi, Volkswagen a avoué avoir sous-estimé la consommation de carburant et les émissions de CO2 de modèles dont environ 800 000 exemplaires au total ont été vendus en Europe. Le groupe a précisé par la suite qu’il s’engageait à prendre à sa charge les éventuelles conséquences fiscales dont pourraient avoir à souffrir les propriétaires de ces véhicules.
Des analystes financiers estiment que la facture totale de ces affaires pour le constructeur, en incluant les amendes, les procédures judiciaires et le coût des rappels, pourrait atteindre 35 milliards d’euros. En Bourse, la valeur du groupe a fondu de 40 % depuis la mi-septembre pour tomber à 54 milliards d’euros.
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