Accidents du travail : alerte sur leur progression ces dernières années

Mise à jour le 06 novembre 2023 | Stress Travail et Santé

Une grande majorité d’entreprises ont été confrontées à au moins un accident du travail l’an dernier, d’après une étude du cabinet BDO, qui alerte sur le retard de la France en matière de prévention.

80%. C’est la part d’entreprises ayant recensé au moins un accident du travail en 2022, d’après la huitième édition du baromètre de la gestion des accidents du travail et des maladies professionnelles* du cabinet d’audit et de conseil BDO, publiée ce mardi 10 octobre. A titre de comparaison, 67% étaient concernées en 2020 (dernière année analysée par BDO avant 2022). Soit une hausse de 13 points en l’espace de deux ans. Ce constat est toutefois à prendre avec des pincettes, car le cabinet de conseil a revu son panel d’entreprises sondées entre 2020 et 2022.

Par exemple, sur les 301 entreprises de plus de 50 salariés interrogées lors de l’enquête menée cette année, 20% exercent dans le domaine du transport, contre 6% des 305 sociétés sondées il y a deux ans. De même, l’industrie pèse pour 45% des répondants désormais, contre 16% lors de la précédente enquête. Or ces secteurs comptent justement parmi les plus exposés au risque d’accident du travail. Ce qui conduit logiquement à une augmentation globale de l’indicateur en la matière.

Les entreprises à la traîne sur la prévention des accidents du travail

«Il n’en demeure pas moins qu’il reste des marges de progression importantes pour espérer voir un décrochage significatif des accidents et des décès (700 par an) liés au travail. Il n’y a pas de fatalité : la prévention et la bonne connaissance des procédures paient. A ce jour et à titre d’exemple, la France reste un très mauvais élève de l’Union européenne», commente Xavier Bontoux, avocat associé et directeur général BDO RH, dans un communiqué. En effet, en matière de prévention, les entreprises françaises sont à la traîne. Seulement quatre sociétés de plus de 50 salariés sur dix avaient signé un accord permettant de réduire ou d’éliminer l’exposition des salariés à des facteurs de risques professionnels. «Une proportion insuffisante au regard de ces risques récurrents», insiste BDO.

Sans grande surprise au vu des métiers exercés, ce sont les hommes (81%) qui sont le plus souvent victimes d’accidents du travail (contre 19% de femmes). Par ailleurs, en 2022, 42% des entreprises interrogées ont été confrontées à au moins un accident de trajet et 44% à au moins une maladie professionnelle, contre 55% et 30% respectivement en 2020.

Lire la suite, « Un bilan en demi-teinte pour les arrêts maladie liés aux risques psychosociaux », sur le site www.capital.fr


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