Après le décès d’un membre de la Garde Républicaine à Matignon, les associations de gendarmes dénoncent les souffrances au travail non prises en compte et réclament des mesures contre les vagues de suicides.
Un membre de la Garde républicaine a été retrouvé mort lundi 5 novembre, dans les jardins de la résidence officielle du Premier Ministre. Si les raisons de son geste sont encore inexpliquées, il s’agit très probablement d’un suicide, le trente-et-unième parmi les gendarmes depuis le début de l’année. Ce mardi matin, l’association Gend21 réclame des mesures d’urgence.
Frédéric Le Louette, le président de l’association professionnelle des militaires de la gendarmerie, se dit « catastrophé » par cette perte. « Les circonstances font que c’est un suicide emblématique, dans un lieu du pouvoir », déclare-t-il.
En octobre, Le Canard enchaîné révélait des défaillances au sein du système de sécurité de Matignon et une exigence éreintante pour les gendarmes. « On leur demande souvent plus de 10 heures de service d’affilée, sans le tarif heures sup », expliquait le journal.
Pour Frédéric Le Louette, la gendarmerie doit agir et prendre « des actes forts » pour mettre fin aux suicides : « Je ne peux pas être formel sur le fait que ce soit lié au service, mais il y a des souffrances au travail qu’il faut dénoncer, qu’il faut combattre. On ne peut pas se contenter, à chaque suicide, de pleurer notre camarade et de ne pas voir les choses évoluer ».
Via le site www.rtl.fr