« Tolérance zéro, engagement total ». Pour lutter contre les maltraitances à l’encontre des étudiants en santé, les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont adressé, le 18 mai, un courrier en forme de piqûre de rappel à la communauté hospitalière et universitaire : recteur, directeur d’ARS, doyens, maîtres de stage ou encore président de CME…
« Le mal-être qui gagne nos étudiants en santé est un sujet que nous ne pouvons ignorer », introduit la lettre signée d’Olivier Véran et Frédérique Vidal. Les deux ministres « condamnent avec la plus grande fermeté ces situations intolérables », citant le harcèlement, les violences morales et sexuelles, mais aussi les suicides, qui touchent particulièrement les internes.
Enquête sur le temps de travail
« Ces souffrances, que nous peinons parfois à identifier, peuvent avoir de multiples causes, parmi lesquelles des raisons personnelles, un terrain de stage inadapté, une orientation professionnelle remise en cause, un environnement de travail pénible, incluant le non-respect des temps réglementaires de travail », peut-on lire.
De fait, le temps de travail moyen des internes – très supérieur aux 48 heures légales du droit européen – est un facteur crucial de mal-être et d’épuisement professionnel, aujourd’hui reconnu noir sur blanc par les ministres. « Les mots sont clairs, on voit qu’il y a une volonté politique », admet Gaétan Casanova, président de l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI).
Une nouvelle enquête sur le respect du temps de travail dans les hôpitaux devrait être lancée par Olivier Véran dans les jours qui viennent. « L’enfer est pavé de bonnes intentions, on attend de voir comment sera menée l’enquête, en espérant que le ministre proposera des outils pour résoudre ce problème », nuance Gaétan Casanova.
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