Insatisfaction au travail : plus d’une personne sur trois a un motif d’insatisfaction vis-à-vis de son emploi

Stress Travail et Santé

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10 octobre 2023 Dares Focus N° 54 Claude Minni

En 2022, 36% des personnes qui travaillent ont un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi : soit elles souhaitent en changer, soit elles voudraient modifier leur durée de travail, soit elles sont en contrat temporaire sans l’avoir choisi.

Plus de huit salariés en contrat temporaire sur dix ont ainsi un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi, contre moins d’un non-salarié sur quatre. À contrat et type d’employeur comparables, les jeunes, les moins qualifiés et, dans une moindre mesure, les femmes, ont plus souvent un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi.

En 2022, selon l’enquête Emploi (encadré), 36% des personnes qui travaillent (hors alternance et stages) déclarent au moins un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi. 12% souhaitent en changer, principalement pour améliorer leurs conditions de travail, augmenter leur revenu, changer de métier, de secteur ou d’employeur, ou parce qu’elles désirent un emploi plus intéressant (tableau 1 et Guillaneuf (2018)) ; 21% désirent travailler plus et 5% moins; 8% sont également insatisfaites d’être en contrat temporaire1 alors qu’elles ne l’ont pas choisi.

Des motifs d’insatisfaction au travail plus fréquents pour les salariés en contrat temporaire

Par rapport à l’ensemble des personnes qui travaillent, les motifs d’insatisfaction vis-à-vis de l’emploi sont moindres pour les non-salariés (23% contre 39% pour les salariés). C’est le cas pour le souhait de changer d’emploi (3% contre 13%) et de travailler plus (15% contre 22%), mais pas pour celui de travailler moins (6% contre 4%). Parmi les salariés en CDI, 32% ont un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi. Ceux exerçant dans le privé en ont davantage que les fonctionnaires ou contractuels en CDI de la fonction publique (33% contre 27%).
Près de trois quarts des salariés en contrat temporaire n’ont pas choisi ce type de contrat et 85% éprouvent un motif d’insatisfaction par rapport à leur emploi. C’est davantage le cas pour ceux en CDD (86 %) que pour les intérimaires (81 %), ces derniers ayant plus souvent choisi leur type de contrat (41 % contre 22 %). Les intérimaires souhaitent cependant plus souvent que les CDD à la fois changer d’emploi et travailler plus. Les salariés en CDD de la fonction publique ont plus fréquemment un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi que ceux du privé (90 % contre 84 %) car ils ont moins souvent choisi ce type de contrat. À l’inverse, ils souhaitent un peu moins changer d’emploi ou modifier leur volume de travail.

Consulter l’intégralité de l’étude et des tableaux, qui en disent long, sur le site de la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques qui dépend du ministère du Travail.)


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