Une thèse de doctorat de Marie Emmanuelle Aurélien sous la direction de Adda Benslimane soutenue le 17 octobre 2024 – Discipline : Sciences de gestion, Université Montpellier 3.
Résumé :
Notre recherche s’articule autour de la question suivante : comment les pratiques RH ont-elles permis de prévoir et d’anticiper un déclenchement des risques psychosociaux en période de crises sanitaires telles que la pandémie de Covid-19 à la FHL ?
En se basant sur une approche interdisciplinaire, cette étude a combiné les points de vue de la gestion des ressources humaines, de la psychologie organisationnelle et de la gestion des risques pour examiner la réaction de la Fédération des Hôpitaux Luxembourgeois face à la crise.
Le positionnement épistémologique pragmatique de cette étude a facilité l’exploration de questions complexes et multidimensionnelles en combinant des approches qualitatives et quantitatives pour une compréhension approfondie du phénomène étudié. Dans cette optique, une méthode mixte séquentielle explicative a été utilisée.
Les résultats de cette étude ont mis en évidence deux axes fondamentaux où les pratiques de gestion des ressources humaines ont joué un rôle déterminant dans la maîtrise des risques psychosociaux durant la pandémie.
- Premièrement, l’efficacité de la communication interne, caractérisée par une circulation fluide et de haute qualité des informations entre les différents départements, a permis de réduire de manière significative le stress et l’incertitude des employés. En effet, 70 % des participants ont confirmé que la qualité de cette communication avait contribué à atténuer leurs préoccupations.
- Deuxièmement, les initiatives managériales proactives, telles que la mise en place de cellules de crise, ont facilité une prise de décision rapide et informée. Ces dispositifs ont joué un rôle clé dans la réduction de l’anxiété du personnel, 65 % des répondants soulignant leur importance dans l’atténuation de l’incertitude et du stress au sein de l’organisation.
Certaines hypothèses, telles que la flexibilité du travail, les activités médicales et opérationnelles, n’ont pas été validées. Cela souligne la nécessité de maintenir une vigilance sur ces aspects, notamment en matière de prévention des risques psychosociaux (RPS) dans les établissements hospitaliers.
L’étude conclut que la communication transparente, associée à des mesures managériales ciblées, constitue un levier fondamental pour prévenir les RPS en période de crise. La reconnaissance et la valorisation des employés, la flexibilité en matière de charge de travail, ainsi que l’accompagnement dans la digitalisation et le développement des compétences apparaissent comme des facteurs essentiels pour renforcer la résilience organisationnelle face aux crises à venir.
Une thèse à télécharger via le site https://theses.fr
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