Santé « dégradée », harcèlement et précarité : les étudiants infirmiers sonnent l’alerte

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La santé physique et mentale des étudiants en soins infirmiers s’est « dégradée » ces dernières années, selon une enquête publiée mercredi 18 mai 2022 par leur fédération nationale (Fnesi), qui pointe aussi une précarité « chronique » et un harcèlement « quotidien ».

Comme en 2017, la Fnesi a sondé les quelque 100 000 élèves infirmiers sur leur « bien-être » global. Plus de 15 000 ont répondu et les résultats sont « ahurissants ». Plus d’un quart (28 %) déclarent ainsi prendre des somnifères, un chiffre en hausse de plus de 20 points en cinq ans. Plus d’un tiers (37 %) consomment des médicaments antidouleur « plusieurs fois par semaine » ou « tous les jours », soit à peu près autant que ceux (42 %) qui souffrent de douleurs musculo-squelettiques « souvent » ou « tout le temps ». Comme les corps, les esprits sont meurtris. Près des deux tiers (61 %) estiment que « leur santé mentale s’est dégradée depuis le début de leur formation », soit neuf points de plus qu’en 2017. Les principaux symptômes de cette « nette aggravation » enregistrent tous une hausse au moins équivalente : crises d’angoisse (48 %), dépressions (28 %), idées suicidaires (16 %).

Pour ne rien arranger, leur précarité devient chronique et la majorité (58 %) « doivent travailler à côté » de leurs 35 heures hebdomadaires de cours ou de stage. Près d’un tiers (29 %) ont même été contraints de « faire un choix dans leurs dépenses », notamment au détriment de l’alimentation ou des protections menstruelles.

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